Temps 2. Discsussion sur la =?ISO-8859-1?Q?finalit=E9?= des rencontres multilingues

marine.d
2024-3-27 11:18

Charge émotionnelle des mots qu’on utilise.

C’est quoi la finalité des rencontres multilingues ?

Méthodologie qu’AC veut utiliser pour développer cette plateforme.

Format d’une conversation. Faire un ping pong avec les gens qui ont des

doutes.

Le contexte dans lequel on travaille avec ces ateliers. Tout le projet

prend ces racines dans le projet d’Arkadi appuyé sur la liste de Geert,

mémorial numérique des personnes décédées pendant les migrations.

L’objet initial est donc un objet numérique. On a mis sur la table une

question : comment on met en place un objet numérique en prenant en

compte la dignité des personnes ? On en vient vite au fait que c’est

impossible. Les formes technologiques ne permettent pas ça. Remettre

les questions sur la table : c’est quoi un système ? Qu’est-ce que ça

veut dire commémorer les personnes ? Mettre autour de la table des

personnes qui ont une perspective ancrée ? Remettre ces questions dans

leurs contextes culturels et politiques.

On va arriver à quelque chose qui va se traduire dans un système

d’informations qui n’en sera plus un. On en tout cas qui se sera mis au

service d’une cause sans se pendre dans les pesanteurs de la puissance

numérique.

Les rencontres sont censées être le lieu où on change la direction du

projet, où le projet se reconstruit dans la perspective collective des

personnes qui participent à l’atelier.

Pistes soulevées jusqu’ici : la prise en charge des responsabilités

(pourquoi les gens se sont mis en mouvement ? Établir une

responsabilité de qui a fait ça, pourquoi, comment → une option c’est

que la plateforme serve à ça : faire des enquêtes pour établir des

responsabilités politiques). On a vu que faire un catalogue des

cérémonies possibles serait absurdes parce que ce se sont des choses

vulnérables et difficiles à amener sur la table pour ne pas les

fragiliser au regard des violences numériques.

On est parti de l’idée d’un mémorial numérique mais dans les

discussions qu’on a là, on va vers autre chose. On voit bien que pour

commémorer les personnes il faut autre chose qu’un listing.

La plateforme qu’on est en train de faire doit pouvoir participer à

l’arrêt de ces décès.

Ça serait faire une nouvelle plateforme, un nouveau réseau social ?

C’est intéressant parce que réseau social, tu entends quelque chose de

digital ?

On a décidé depuis le début qu’on imposerait pas quelque chose mais

qu’on ferait appel à des personnes impliquées sur ce sujet.

Comment on peut collaborer pour compter et raconter.

Comment parler de ces morts sans amener les responsables européens à

aller vers plus de réponses sécuritaires ?

Nous on parle aussi des morts-vivants. Les personnes sans papiers, les

sdf ce sont des gens qui sont sur la route de la mort. Il faut trouver

des solutions pour qu’il n’y ait pas de morts-vivants, de gens entre la

vie et la mort.

Pour nous, le texte est un peu trop vague pour comprendre comment ça va

toucher la sensibilité des citoyens. Comment on considère ces personnes

qui risquent leurs vies ?

Il faut mourir pour connaître après la mort il y a quoi. Même si on

explique à quelqu’un de ne pas venir ici, il faut le faire pour le

connaître.

Une des choses que j’avais retenu, c’est que dans le processus qu’on

est en train de créer ensemble c’était de retenir les effets qu’on

désiraient et voir quels moyens pour atteindre ces effets.

Qu’est ce qui peut être utile ?

Il y a ce problème que le projet a une temporalité, et il faut créer

quelque chose qui soit utile.

Souvent quand on trop de liberté c’est plus compliqué que quand on en a

pas assez.

Comment est-ce qu’on fait pour contextualiser les données de la liste,

c’est quelque chose qu’on fait déjà dans d’autres campagnes. Alors

qu’est-ce qu’il manque à ces campagnes ?

Qu’est-ce qui manquerait à un travail de type Forensic Architecture

pour le rendre meilleur ? On a aussi cité commémor’action, qu’est-ce

qu’on pourrait faire de plus ou différemment ? Comme il a été dit qu’on

ne voulait pas refaire les choses et qu’on voulait être utile, je pense

qu’il faut partir dans l’autre sens et savoir ce qu’on voudrait faire

différemment de ce qui existe déjà.

Est-ce qu’il va y avoir quelque chose de concret pour que les

politiques changent quelque chose ? Mettre sur la table que les

personnes qui sont venues sont décédées. Ces informations peuvent

servir aux gens qui sont là-bas.

Dénoncement politique ?

Ne pas répéter ce qui a été fait.

Ne pas attendre que le projet aboutissent mais s’impliquer dans la

définition des priorités.

La liste des personnes, des organisations à l’origine de tout ça. Plus

facile à cartographier.

L’argent attire tout le monde mais il faut qu’on sache qu’est-ce que ça

apporte à notre lutte ? J’attends quelque chose pour ne pas que ces

morts en méditerranée se reproduisent. Comment on fait pour que ça ne

reste pas autour de la table ?

Le plaidoyer politique du projet.

On a tenu une réunion par rapport à ce projet. On a l’impression que

pas mal de personnes qui sont dedans se sont perdus. Pas mal de points

on été soulevés sur la question de la finalité, de l’orientation

(artistique, symbolique?). Définir le cadre pour ne pas tourner autour

de nous mais avancer. Comment se positionner dans ce projet pour ne pas

juste être là pour être là ?

Il y a une absence des morts dans notre société et c’est important de

rendre ça visible, de donner une place à ça pour en faire une absence

active. Il ne fait pas seulement commémorer les morts et rendre leur

absence active mais réfléchir aussi à l’absence des droits des morts.

Where the law fails ? Où est-ce que la loi échoue ? Il faudrait rendre

visible cela. Et travailler avec des lawers.

C’est rendre aux morts le statut de personne.

J’ai envie de revenir aux attentes que j’ai exprimé lors de notre

première rencontre quant à la finalité du projet. Nous partons toutes

et tous de sensibilités différentes. La question de la mort est assez

sensible. Comme les autres je venais avec des interrogations. J’ai des

difficultés à me situer dans le projet. Je ne parviens pas à saisir, à

savoir comment s’impliquer. C’est difficile de dissocier l’aspect

militant de notre lutte qui vise à sensibiliser, dénoncer, prévenir,

visibiliser. Comment on peut matérialiser ces intentions et pratiques à

travers ce projet ? Ça reste important de respecter la mémoire des

morts et des vivants sans pour autant les salir. La question de

l’argent est assez sensible. On a parler de « manger les morts ». C’est

une expression qu’on a utilisé récemment. La rentabilité est importante

mais c’est important que ça ne se fasse pas au détriment de ces

personnes.

Les groupes de travail. Ce sont des longues réunions et j’ai la crainte

que ça accentue notre charge mentale. Se rencontrer différemment est

une de nos préoccupations.

On se pose la question de la temporalité. Est-ce qu’on s’inscrit dans

un projet avec une certaine récurrence à prévoir. Est-ce que c’est un

projet qui existe indéfiniment ou il y a des dates liées à des moments

de commémorations etc. ?

Nommer certains groupes de travail et de voir la notion de

l’engagement.

L’engagement : j’y suis

Le dégagement : comme ça je n’y suis pas

Le désengagement : à l’endroit où ça se trouve je n’y suis pas

Qu’on avance dans la matière et qu’on bouge nos corps.

Groupes (Voir si ces groupes sont pérennes pour la suite)

• Lexique (liste, cartographie, morts-vivants, rites : nommer les

mots qu’on utilise beaucoup → on ne voudrait pas que les mots perdent

leurs charges)

    ◦ Christel

• Rites, symboles, soins du vivant et d’après le vivant

    ◦ Florence

• Plaidoyer politique (à quoi sert ce projet et à qui c’est utile?)

    ◦ Faïza 

• Cartographie des actions déjà faite (en lien avec le fanzine ?)

    ◦ trouver des routes sures de migration

    ◦ Stéphanie

    ◦ Martin

Être très concrets sur ce qu’on veut, ce qu’on imagine.

Ne pas imposer : ce n’est pas la question. Mettre les idées sur la

table et on en discute.

Qu’est-ce qu’on met en place pour éviter que les personnes meurent dans

ces conditions là ?

Dissuader les autres de venir – prévenir ce qui va leur arriver –

sensibiliser, mobiliser.

On a tout le temps des infos sur les dangers d’embarquer. Ceux qui

partent connaissent les dangers. On ne va pas empêcher les gens de

bouger de là où ils sont.

Un ventre affamé n’a pas d’oreilles.

Là où on doit center nos réflexions c’est qu’est-ce qu’on met en place

pour recueillir les personnes et ne pas les laisser poireauter là ?

Mais…Qu’est-ce qu’on fait face à l’impuissance ?

Qu’est-ce qu’on met en place en termes de sauvetage ?

Moi quelqu’un me dirait de ne pas venir en Europe, je viendrais quand

même.

J’ai besoin d’une mindmap de ce qui se dit.

Matérialiser ce qu’on est en train de se dire.

Éviter la dispersion.

On ne va pas sauver le monde.

Partage du savoir et les formes que ça peut prendre et qui ça touche.

L’espace qu’on a à disposition, ce n’est pas d’affréter un bateau mais

c’est de l’ordre du partage des savoirs.

Comment l’argent et venu et vient à nous.

Grillo·tte

gardiens de l’histoire et de la mémoire

porteur·euses de la lignée qui accompagnent vers l’autre rive

Grillotique < sciences qui a des codes très particulier

Qu’est-ce que ça signifie pour les ancêtres ce qu’on est en train de

faire ?

Youyou group (youyou c’est le son mais c’est une pratique Zagarith)

Formuler le corps. Se mettre en condition de corps.

Un grillo qui meurt c’est une bibliothèque qui brûle