J’avoue être assez curieuse et enthousiaste par le dispositif de
construction de la pensée collective et la recherche du moindre mal
technologique, ainsi que par le caractère ludique que ça peut revêtir à
mes yeux.
Cependant l’échéance de l’été m’amène à avoir des doutes sur ce qui va
suivre à partir de la dernière séance de juin.
Notre dernière rencontre m’ fait réfléchir à partir de la question posée
par Pauline.
Plus j’y pense et plus il me semble que la question de départ est une
tentative d’éluder un problème plutôt que de le poser.
Le fait d’abord de collecter un nombre de martyrs dans une machine –
machinerie , même en trouvant justesse dans la commémoration, ne rendra
pas justice.
Le fait de collecter et situer les responsables pourrait peut être nous
en approcher un peu, et si on peut envisager légalement et techniquement
qu’iels reçoivent sur leur mail des monographies des personnes mortes de
leurs mains encore un peu plus.
En ce qui concerne le processus d’élaboration, je m’inquiète du fait que
la discussion sur les dimensions politiques n’aient pas suffisamment
avancé en amont de la construction matérielle qui devrait débuter cet
été si j’ai bien compris, et aussi du fait que nous n’avons pas pris
soin que chacun.e prenne part à cette discussion politique.
à mes yeux nous manquons de questions