RELAIS
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Le Parisien (site web)
mercredi 9 avril 2025
*Face à l’afflux de migrants en baie de Somme, la surveillance s’accroît :
« Nous avons une trentaine de caméras »*
Isabelle Boidanghein
*La côte picarde devient un secteur privilégié pour les passeurs qui
organisent des opérations illégales de traversée de la Manche vers
l’Angleterre pour les migrants. Car la surveillance s’est accrue dans le
Nord et le Pas-de-Calais. En 2024, 28 tentatives de départ ont été
empêchées (589 migrants) contre 22 tentatives en 2023 (540 migrants).*
Dans le même temps, on compte 28 réussites de traversées en 2024 (soit 1
468 migrants) contre 6 en 2023 (156 migrants). Neuf passeurs ont été
condamnés en 2024. Depuis le début de l’année, 8 tentatives de traversée
impliquant 210 migrants ont été empêchées. Deux traversées ont réussi vers
les côtes anglaises permettant à 87 migrants d’atteindre leur destination.
« Avant, on voyait des migrants sur le marché du dimanche matin »
L’ensemble du littoral de la Somme fait donc désormais l’objet d’une
surveillance approfondie par le groupement de gendarmerie du département.
Un barrage a été installé sur l’Authie et cela paie. Vendredi 4 avril, un
passeur afghan de 40 ans a été condamné par le tribunal correctionnel
d’Amiens (Somme) à trois ans de prison, dont un an avec sursis, 5 000 euros
d’amende et dix ans d’interdiction du territoire. Il s’était fait prendre
par les gendarmes à Saint-Valery-sur-Somme, le 5 mars 2025, alors qu’il
allait aider 11 migrants à embarquer.
Par l’intermédiaire de financements anglais, 300 000 euros vont être
investis pour développer la vidéosurveillance dans cette commune : « La
présence des gendarmes est plus importante. Avant, on voyait des migrants
sur le marché du dimanche matin, ça s’est calmé. Je me dis que quand ça ne
marche plus à un endroit, ils changent… » assure David Ruffenach, garde
champêtre chef.
Lundi 24 mars, 50 personnes qui tentaient de traverser la Manche pour
rejoindre l’Angleterre ont été sauvées au large de Cayeux-sur-Mer (Somme) :
« Nous avons bouché tous les blockhaus et allons démolir une maison isolée
dans laquelle des migrants se réfugient, indique Jean-Paul Lecomte, le
maire. Nous avons 14 km de côte depuis chez nous, ils ont peu de chance de
gagner l’Angleterre. Nous sommes parfaitement épaulés par les services de
l’État avec une trentaine de gendarmes et une brigade équestre. Nous avons
une trentaine de caméras de vidéosurveillance d’installée. »