2 naufrages et l'éternelle criminalisation des victimes

miladyrenoirmiladyrenoir
2025-4-8 15:35

https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiosyni/468553_nayagio-lesboy-otan-thyma-ginetai-thytis

Naufrage de Lesbos : quand la victime devient bourreau

07.04.25 06:00

Georges Pagoudis

Selon le Journal de Rédacteurs, un Afghan, survivant du naufrage du 3 avril

qui y a vu sa femme et un de ses deux enfants se noyer devant ses yeux, est

actuellement accusé d’être le passeur responsable des vies perdues, alors

que son autre enfant qui lui a survécu, restera dans une institution

jusqu’à l’âge adulte.

Quelques heures après le naufrage meurtrier de Lesbos, qui a fait 8 morts,

dont quatre enfants, les autorités grecques ont arrêté un passager afghan

de 20 ans et l’ont accusé d’être le passeur. Lors de son interrogatoire

préliminaire, l’Afghan de 20 ans a affirmé qu’il avait été contraint par le

réseau de trafiquants en Turquie de prendre la barre du bateau mortel,

alors que ceux-ci sont restés en Turquie.

C?est le même scénario qui se répète depuis près d?une décennie, lorsque

l?État grec a décidé, en 2016, d?activer la législation pertinente qui met

essentiellement sur un pied d’égalité les auteurs et les victimes de la

crise des réfugiés. Maintenant, ce survivant est lui aussi sous le coup

d’une énième peine scandaleuse qui pourrait atteindre ou même dépasser 100

ans de prison, alors que les années qu’il va forcément purger s’élèvent à

25 ans. Le sort de son jeune enfant qui lui a survécu n’a pas été pour le

moment fixé : après avoir perdu sa mère et son frère, il perd tout

contact avec son père, déjà en détention.

La suite sous réserve de vérification.

D?après des informations du photographe Giorgos Moutafis

<

https://www.facebook.com/giorgos.moutafis.5/posts/pfbid02PzT3VnYWsEnCAMJPHm4UuiexeMwGHE3L92vAik2E2eFyfgKLib7F8vkAL6hL4XqSl

,

le naufrage du 3 avril près de l’île de Lesbos qui a fait 8 morts dont

quatre enfants, aurait été provoqué par les garde-côtes grecs. Ceux-ci se

sont approchés du bateau pneumatique et l’auraient attaqué avec un harpon,

ce qui aurait fait que le fond du bateau se déchire et tout le monde se

retrouve dans l’eau.

D?autres sources rapportent de témoignages de survivants affirment que le

bateau des garde-côtes aurait tenté de retirer le moteur du bateau de

réfugiés pour qu’ils n’atteignent jamais la Grèce, provoquant ainsi son

naufrage.

Vicky Skoumbi vicky.skoumbi@gmail.com:

https://www.infomigrants.net/fr/post/63769/au-moins-16-morts-en-une-journee-en-mer-egee-lors-de-deux-naufrages

Au moins 16 morts en une journée en mer Égée lors de deux naufrages

Par La rédaction https://www.infomigrants.net/fr/author/la%20redaction/

Publié le : 03/04/2025

*Au moins seize exilés ont perdu la vie jeudi dans deux naufrages survenus

en mer Égée, près de l’île de Lesbos pour l’un et près des côtes turques

pour l’autre. Vingt-trois personnes ont pu être secourues près de Lesbos

mais les opérations se poursuivaient pour tenter de retrouver d?éventuels

survivants.*

Deux nouveaux drames en mer Égée. Jeudi 3 avril, au moins seize migrants

sont morts dans les naufrages de deux bateaux de migrants en mer Égée. Le

premier naufrage a eu lieu près de l?île de Lesbos et le second, dans les

eaux baignant le district turc d’Ayvacik, au nord-ouest de la Turquie.

Les gardes-côtes grecs ont indiqué que 23 personnes avaient pu être

secourues à la suite du premier naufrage, mais les opérations se

poursuivaient dans la matinée pour tenter de retrouver des survivants. Au

total, une trentaine de migrants se trouvaient à bord du bateau lorsqu?il

a

quitté la Turquie, selon les gardes-côtes grecs.

Les naufrages sont fréquents lors de ces traversées périlleuses entre les

côtes turques et les îles grecques voisines, telles que Samos et Lesbos,

points d’entrée dans l’Union européenne (UE). De nombreux exilés sont

morts

sur cette route.

Fin mars, un homme a été repêché inconscient

<

https://www.infomigrants.net/fr/post/63562/grece–abandonnes-par-leur-passeur-des-migrants-font-naufrage-en-mer-egee-un-mort>

au

large de l’îlot de Farmakonissi après un naufrage et alors que les

passeurs

avaient abandonné les exilés qui se trouvaient à bord en mer.

Sept personnes sont également mortes en mer Égée

<

https://www.infomigrants.net/fr/post/62315/mer-egee–sept-morts-dans-un-naufrage-pres-de-samos

,

au large des côtes ouest de la Turquie, à la fin du mois de janvier. Les

victimes sont tombées à l’eau alors que les gardes-côtes turcs tentaient

d’intercepter leur embarcation pneumatique. Dix-huit adultes et treize

mineurs ont tout de même pu être secourus sains et saufs, avaient indiqué

les autorités.

Plus 2 300 disparus en Méditerranée en 2024

Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 2 333

migrants ont disparu ou ont été repêchés morts en Méditerranée en 2024.

D’après le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR),

près de 9 000 personnes sont entrées en Grèce clandestinement depuis le

début 2025, la plupart par la mer.

Le gouvernement conservateur grec n’a cessé ces dernières années de durcir

sa politique migratoire. “Si vous souhaitez entrer illégalement en Grèce

et

que vous n’avez pas droit à l’asile, nous ferons tout notre possible pour

vous renvoyer d’où vous venez”, a déclaré le Premier ministre Kyriakos

Mitsotakis devant le Parlement mercredi 2 avril. “Les passeurs et les ONG

qui coopèrent avec eux ne détermineront pas qui entre dans notre pays”,

a-t-il ajouté.

Les gardes-côtes grecs ont été plusieurs fois condamnés pour leur gestion

des migrants aux frontières du pays, en mer Égée ou au niveau du fleuve

Evros. Ils sont notamment accusés par de nombreuses organisations de

pratiquer des refoulements illégaux et de faire preuve de violences envers

les exilés.

Les gardes-côtes mis en cause

Selon un rapport réalisé par neuf organisations de défense des droits de

l’Homme

<

https://www.infomigrants.net/fr/post/63062/plus-de-120-000-refoulements-de-migrants-aux-frontieres-de-lue-en-2024-selon-un-rapport-de-plusieurs-ong>

actives

dans plusieurs pays européens et publié le 17 février, “au moins” 120 457

“pushbacks” ont été enregistrés en 2024 en Europe. Et la Grèce serait le

deuxième pays, derrière la Bulgarie, à pratiquer ces refoulements. En

2024, 14 482 refoulements ont été enregistrés à ses frontières.

De son côté, le 25 mars, la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a

condamné la Grèce après le décès d’un mineur Irakien, Ameer Mokhlas

<

https://www.infomigrants.net/fr/post/63599/la-grece-condamnee-par-la-cedh-pour-la-mort-dun-mineur-irakien-tue-par-balle-en-mer-egee

,

mortellement touché par le tir d’un garde-côte grec, en 2015 en mer Égée.

Les autorités ont également été mises en cause pour leur rôle dans le

naufrage de Pylos

<

https://www.infomigrants.net/fr/post/62649/naufrage-de-pylos–un-rapport-independant-accable-les-gardescotes-grecs

,

ayant causé la mort de plusieurs centaines de migrants, en 2023, en Grèce.

En février, le médiateur de la République hellénique, Andreas Pottakis, a

recommandé dans un communiqué de presse, des sanctions contre huit

gardes-côtes impliqués dans ce naufrage. Dans son enquête, le médiateur a

pointé “une série d’omissions graves et persistantes dans les tâches de

recherche et de sauvetage de la part d’officiers supérieurs du corps des

gardes-côtes” grecs. Selon lui, les autorités “n’ont pas pris, dans le

cadre de leurs pouvoirs, les mesures qui pouvaient raisonnablement être

considérées comme propres à prévenir le danger”.