Fwd: 📰 Revue de presse janvier 2025

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2025-2-17 14:24

RELAIS

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Revue de presse - Janvier 2025

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Revue de presse 2024

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Afrique

Libye/Niger

Niger »

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le 7 janvier 2025

613 exilé·e·s nigérien·ne·s, précédemment détenu·e·s dans des camps de

migrants en Libye, ont été expulsé·e·s vers le Niger, dans la ville

dĂ©sertique de Dirkou. Ces personnes avaient Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es par les autoritĂ©s

libyennes dans différentes villes, que ce soit dans la rue, les mosquées ou

sur leur lieu de travail. En raison du manque de places disponibles dans

les structures d’hĂ©bergement de l’ONU au Niger, de nombreux·ses migrant·e·s

se retrouvent sans abri, dans les environs de Dirkou, dans des conditions

d’extrĂȘme prĂ©caritĂ© Ă  la suite de ces expulsions.

Les exactions et refoulements perpétrés par les autorités libyennes à

l’encontre des exilé·e·s sur leur territoire sont dĂ©noncĂ©s depuis des

annĂ©es par les ONG de dĂ©fense des droits. Un rapport de l’ONU, publiĂ© en

mars 2023, a notamment mis en lumiĂšre les traitements inhumains, les

tortures systématiques, ainsi que les violences physiques et sexuelles

infligées aux exilé·e·s enfermé·e·s dans les camps libyens[1]

<#m_-4392568090460353916__ftn1>. En février 2017, le gouvernement italien,

soutenu par l’UE, a signĂ© un protocole d’entente (MoU) sur la migration

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGEmAqWzpGuARUuI3chd/YYlk8E3VLzcSavec

le gouvernement libyen, dans la continuité des accords migratoires signés

entre ces deux pays (accord de Rome, 2000 ; accord de Tripoli, 2007 ;

accord de Benghazi, 2008). Ce protocole, renouvelé en 2020 avec la

complaisance de l’UE, permet aux autoritĂ©s libyennes de continuer Ă 

intercepter les personnes exilĂ©es en route vers l’Europe[2]

<#m_-4392568090460353916__ftn2> et de les acheminer vers des camps, oĂč les

violations des droits sont notoires et impunies.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Nations Unies, « Libye : des

enquĂȘteurs de l’ONU dĂ©noncent l’esclavage sexuel dans les centres de

détention »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGLdczLx0R3eXKD21vHt/4SQNowKmH5vD,

le 27 mars 2023

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> Médecins Sans FrontiÚres, « Accord

Italie-Libye : 5 annĂ©es d’exactions contre les migrants, chapeautĂ©es par

l’Union europĂ©enne »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGSV58AuBbD8d9Vm0Ds9/eWFXNHsbst5P,

le 23 février 2022

Pays membres de l’Union europĂ©enne

Allemagne

avec l’extrĂȘme droite »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGZMXGzrMlMciyoVyWSP/BfKuS551eDZU,

le 29 janvier 2025

flares »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGgDzPooXvW6oo7Fwp2f/QXYsHiRhxNRX,

le 30 janvier 2025

Une motion visant Ă  durcir la lĂ©gislation en matiĂšre d’immigration, dĂ©posĂ©e

au Bundestag par l’Union chrĂ©tienne-dĂ©mocrate (CDU), a obtenu la majoritĂ©

des voix grĂące au soutien du parti d’extrĂȘme droite Alternative fĂŒr

Deutschland (AfD). Le texte propose l’instauration de contrîles permanents

aux frontiĂšres du pays, « l’expulsion systĂ©matique des personnes faisant

l’objet d’une obligation de quitter le territoire, en particulier les

délinquants et les individus considérés comme dangereux », ainsi que le

remplacement du cadre europĂ©en sur le droit d’asile, jugĂ© « dysfonctionnel

», par une réglementation nationale. Cette situation est inédite : depuis

la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’extrĂȘme droite avait toujours Ă©tĂ©

isolée au Parlement, les autres partis refusant toute collaboration,

alliance ou mĂȘme vote commun, conformĂ©ment Ă  la doctrine du cordon

sanitaire.

Le texte a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© en rĂ©action Ă  l’attaque au couteau meurtriĂšre

perpétrée à Aschaffenburg, en BaviÚre, le 22 janvier, par un exilé afghan

en situation dite irréguliÚre, qui a fait deux victimes[1]

<#m_-4392568090460353916__ftn1>. Son dépÎt dans un tel contexte illustre

une nouvelle tentative de rĂ©cupĂ©ration politique et d’instrumentalisation

d’un fait divers : il s’agit d’établir un lien non avĂ©rĂ© entre immigration

et criminalitĂ© afin de lĂ©gitimer l’agenda anti-migratoire de la droite et

de justifier un durcissement des conditions imposées aux exilé·e·s. Bien

que cette motion n’ait pas encore de consĂ©quences concrĂštes, le climat

politique en Allemagne laisse présager un durcissement des politiques

migratoires, notamment Ă  l’approche des Ă©lections nationales de fin

fĂ©vrier. Le parti en tĂȘte, la CDU, adopte une ligne de plus en plus

radicale sur l’immigration, un sujet jusqu’ici monopolisĂ© par l’extrĂȘme

droite[2] <#m_-4392568090460353916__ftn2>.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Franceinfo, « Deux morts, dont un

enfant de 2 ans, dans une attaque au couteau en Allemagne, annonce la

police »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGn5RYdlj5faudPzv7cv/cSIENdDn9qVZ,

le 22 janvier 2025

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> Le Monde, « En Allemagne, pendant la

courte campagne électorale, la droite se radicalise sur la question de

l’immigration »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/SMK1E8tHeGtwthSiuFp50SijtQDB/fA4NliFuB2of,

le 27 janvier 2025

migrants who froze to death »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsDhYHeatvzmLoydRwHO5Z/feSCN_WRD2jK,

le 27 janvier 2025

Les autoritĂ©s bulgares sont accusĂ©es d’avoir ignorĂ© des appels d’urgence et

entravé les efforts de sauvetage envers trois adolescents égyptiens,

décédés prÚs de la frontiÚre bulgaro-turque à la fin décembre 2024, sous

des températures glaciales. Les ONG No Name Kitchen (NNK) et Collettivo

Rotte Balcaniche (CRB) ont contacté à plusieurs reprises le numéro officiel

d’urgence 112 dans la matinĂ©e du 27 dĂ©cembre aprĂšs avoir Ă©tĂ© alertĂ©es de la

prĂ©sence des trois jeunes, en « danger de mort imminent ». Elles ont mĂȘme

tentĂ© de les localiser elles-mĂȘmes. Pourtant, la police des frontiĂšres

bulgare aurait fait obstacle Ă  ces tentatives de sauvetage.

Cet Ă©vĂ©nement n’est pas isolĂ© : depuis des annĂ©es, des refoulements

violents à la frontiÚre turco-bulgare sont dénoncés. Ils se sont renforcés

du fait de l’alignement de la Bulgarie sur les politiques sĂ©curitaires de

l’Union europĂ©enne en matiĂšre migratoire, une condition pour son adhĂ©sion Ă 

l’espace Schengen, finalement obtenue en janvier 2025. Un rapport co-rĂ©digĂ©

par NNK et CRB documente de graves violations des droits humains, notamment

l’absence de secours aux migrants en dĂ©tresse, les mauvais traitements et

les abus commis par les autorités à la frontiÚre bulgaro-turque[1]

<#m_-4392568090460353916__ftn1>. En outre, comme le reconnaüt l’Agence des

droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne (FRA), l’impunitĂ© des auteurs de

ces exactions est une réalité systémique[2] <#m_-4392568090460353916__ftn2>.

En effet, nombre de violations graves, récurrentes et généralisées des

droits fondamentaux aux frontiĂšres ne font l’objet d’aucune enquĂȘte suivie.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> No Name Kitchen, Collettivo Rotte

Balcaniche, rapport « Frozen lives. An investigation into how bulgarian

authorities put the lives of people on the move at risk of death. »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsE9szr1II5hW52SplG7nd/n04h4amtBPuR,

janvier 2025

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> Agence des droits fondamentaux de

l’Union europĂ©enne, « Investigations of rights violations at EU borders

remain ineffective »

Espagne

le Maroc Ă  freiner les flux migratoires vers l’Europe »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEcDi3RgeBcgL6IDaErVh/bZuJeV0U8kpM,

le 8 janvier 2025

L’Espagne a allouĂ© une enveloppe de 2,5 millions d’euros au Maroc afin de

lui permettre de continuer Ă  entraver les mouvements migratoires vers

l’Europe. Ces fonds seront utilisĂ©s pour acquĂ©rir du matĂ©riel destinĂ© Ă 

renforcer les capacités de surveillance des autorités marocaines, en

particulier dans les zones difficiles d’accĂšs et aux points d’entrĂ©e

stratégiques. Est également prévue la livraison de véhicules tout-terrain,

de camions, d’ambulances, de bateaux, ainsi que d’équipements de

surveillance avancés.

Depuis 2019, le gouvernement espagnol a débloqué des dizaines de millions

d’euros en faveur de Rabat pour externaliser la gestion des mouvements

migratoires. ParallĂšlement, depuis 2013, l’UE a dĂ©boursĂ© plus de 360

millions d’euros - dont 234 millions provenant du Fonds fiduciaire

d’urgence de l’Union pour l’Afrique pour soutenir le Maroc dans cette

dĂ©marche[1] <#m_-4392568090460353916__ftn1>. Cette nouvelle aide s’inscrit

dans la lignĂ©e des partenariats migratoires entre le Maroc et l’Espagne.

Depuis la signature de l’accord sur la circulation des personnes en 1992,

le Maroc agit comme un « État tampon » entre l’Espagne et le reste de

l’Afrique pour contenir les mouvements d’exilé·e·s vers l’Europe[2]

<#m_-4392568090460353916__ftn2>. Ce soutien financier et technique de l’UE

et des États membres les rend complices des violations des droits de

l’Homme subies par les exilé·e·s qui tentent de franchir la frontiĂšre entre

le Maroc et l’Espagne (notamment pour atteindre les enclaves de Ceuta et

Melilla), oĂč des violences Ă  l’encontre des migrant·e·s et des refoulements

sont réguliÚrement dénoncés[3] <#m_-4392568090460353916__ftn3>.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Commission européenne, « Soutien de

l’UE au Maroc en matiĂšre de migration. Volet « Afrique du Nord » du

Fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsF4YQFs50HXqbA7bPDbDl/0oQ_GSDYOSzT,

février 2022

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> Migreurop, « 1992-2004 la

coopération maroco-espagnole en matiÚre de politique migratoire »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFWt8SITMNT0rDwzECKvp/teGPPPTmHAnP,

janvier 2005

[3] <#m_-4392568090460353916__ftnref3> Migreurop, « Le livre noir de Ceuta

et Melilla »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFzDqeiriTOB7HmN3B4dt/c0y0u7Ruohad,

2006

nuevo reglamento de Extranjería »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGRYYr9G4ZJLNLbks9oLx/sLQVT3O1OGEz,

le 20 janvier 2025

Trois organisations de défense des droits des migrants ont déposé un

recours devant la Cour suprĂȘme espagnole contre la nouvelle rĂ©glementation

en matiĂšre d’immigration, approuvĂ©e par le gouvernement en novembre 2024 et

qui devrait entrer en vigueur en mai 2025. Bien que cette réforme ait été

prĂ©sentĂ©e comme un moyen de faciliter l’intĂ©gration des Ă©tranger·e·s en

Espagne, de rĂ©duire de moitiĂ© les dĂ©lais d’obtention d’un titre de sĂ©jour

et de simplifier les procédures, et vise, selon le gouvernement, à

rĂ©gulariser 300 000 migrant·e·s par an jusqu’en 2027, les associations

dĂ©noncent l’exclusion de milliers de personnes de ce processus de

rĂ©gularisation. Elles pointent en particulier les demandeurs d’asile. Cette

rĂ©forme les oblige en effet, s’ils souhaitent obtenir un titre de sĂ©jour

via leur « enracinement » sur le territoire espagnol (arraigo –

actuellement le moyen le plus courant de régulariser son statut

administratif en Espagne), aprĂšs rejet ou renoncement de leur demande de

protection, à demeurer en situation irréguliÚre pendant au moins les six

mois précédant la présentation de leur demande de régularisation et ils ne

pourront se prévaloir de cette possibilité que dans les douze mois suivant

l’entrĂ©e en vigueur du rĂšglement. Par ailleurs, le temps passĂ© en Espagne

pendant le traitement d’une demande d’asile ne sera pas comptabilisĂ© aux

fins de l’établissement de l’enracinement.

Les associations estiment que la non-prise en compte de cette période est

injustifiable, car ce temps contribue directement Ă  l’intĂ©gration des

personnes exilées dans la société espagnole. La porte-parole du mouvement

Regularización Ya a également critiqué la structure générale de la nouvelle

lĂ©gislation, qu’elle juge fondĂ©e sur des critĂšres utilitaristes et

mercantilistes, davantage axés sur la satisfaction des besoins du marché

que sur la protection des droits des exilé·e·s, notamment en quĂȘte de

protection[1] <#m_-4392568090460353916__ftn1>.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Melting Pot Europa, « Las críticas a

la Reforma de Extranjería española »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGttH3ZeQfEVdPR8h8Y41/VnprsLtV8BsR,

le 20 janvier 2025

GrĂšce

de l’Homme pour un refoulement illĂ©gal »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHMDzG02ml9ftTGWW7Hm5/xiFoZaWNv-dA,

le 8 janvier 2025

Le 7 janvier 2025, la GrÚce a été condamnée par la Cour européenne des

droits de l’Homme (CEDH) pour le refoulement illĂ©gal d’une jeune exilĂ©e

turque vers son pays d’origine en 2019. Cette mesure d’expulsion a Ă©tĂ©

exĂ©cutĂ©e sans qu’une Ă©valuation des risques encourus par la jeune femme ait

été effectuée, constituant ainsi une violation de son droit à solliciter

une protection internationale. Par ailleurs, la CEDH a affirmé disposer «

d’indices sĂ©rieux permettant de prĂ©sumer l’existence d’une pratique

systématique de refoulements par les autorités grecques de ressortissants

de pays tiers depuis la rĂ©gion d’Évros vers la Turquie ». Il s’agit d’une

dĂ©cision sans prĂ©cĂ©dent, l’État grec n’ayant jamais Ă©tĂ© condamnĂ© auparavant

pour de tels actes.

Bien qu’il s’agisse de la premiùre condamnation de la Grùce pour

refoulement par la CEDH, les pratiques illégales des garde-cÎtes grecs sont

réguliÚrement dénoncées par des ONG. La CEDH avait déjà condamné le pays

pour violation du droit Ă  la vie des exilé·e·s Ă  la suite du naufrage d’un

bateau en mer ÉgĂ©e en 2014, qui avait causĂ© la mort de 11 personnes[1]

<#m_-4392568090460353916__ftn1>. Ces incidents se sont répétés au cours de

la derniĂšre dĂ©cennie, souvent dans l’impunitĂ© totale de leurs auteurs :

naufrages provoqués par des collisions entre navires de garde-cÎtes et

embarcations de fortune[2] <#m_-4392568090460353916__ftn2>, personnes

exilées interceptées dans les eaux territoriales grecques, puis remorquées

vers les eaux internationales avant d’ĂȘtre laissĂ©es Ă  leur sort par les

garde-cÎtes, entre autres. Ces épisodes sont souvent dissimulés par les

autorités grecques, qui les qualifient de « mauvaises tournures

d’opĂ©rations de dissuasion ». Amnesty International dĂ©nonce le caractĂšre

systématique des pushbacks, soulignant que cette pratique illégale fait

pleinement partie de la politique grecque de contrĂŽle des frontiĂšres[3]

<#m_-4392568090460353916__ftn3>.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Cour européenne des droits de

l’homme, « Safi et autres c. GrĂšce, n° 5418⁄15 », arrĂȘt du 7 juillet 2022

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> InfoMigrants, « GrÚce : huit morts

dans un naufrage au large de Rhodes »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHoYhSQR8r4q9X5uL61U9/hkqk8oxO-lFo

, le 20 décembre 2024

[3] <#m_-4392568090460353916__ftnref3> Amnesty International, « GrÚce. Les

renvois forcĂ©s illĂ©gaux et les violences Ă  l’encontre des personnes

réfugiées ou migrantes sont devenus la rÚgle »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsDhf96jitAwVJ4SkgFgfp/VCTZ2fJ0eXRq,

le 23 juin 2021

Italie/Albanie

que el tribunal de la UE aclare si es legal »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsE9zrJA7FGrfZ8I8VEQNt/h76tlaGTfYCU,

le 26 janvier 2025

piĂč numeroso costretto a sbarcare in Albania »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEcKZVaVbMmppC7WKDA5x/DgGx7fDz9Fu8,

le 26 janvier 2025

AprÚs deux mois de stagnation du protocole « Italie-Albanie », consécutive

Ă  l’échec des deux premiers transferts de migrants en octobre et novembre

2024, le gouvernement italien a repris les opérations de « transfert ». Le

26 janvier 2025, 49 migrants originaires d’Égypte, du Bangladesh, de la

Gambie et de CĂŽte d’Ivoire ont Ă©tĂ© interceptĂ©s par les autoritĂ©s italiennes

dans les eaux internationales prÚs des cÎtes italiennes, puis transférés à

bord d’un navire militaire vers ShĂ«ngjin, en Albanie. Cette ville abrite

depuis octobre 2024 un camp pour migrants, gĂ©rĂ© et financĂ© par l’Italie,

mais jusque-là inoccupé du fait des échecs des premiers transferts.

Cette reprise a eu lieu malgré une décision pendante de la Cour de justice

de l’Union europĂ©enne (CJUE), saisie en novembre 2024 par le tribunal de

Bologne pour statuer sur la conformitĂ© des critĂšres utilisĂ©s par l’Italie

pour désigner un pays comme « sûr » au regard de la législation européenne

[1] <#m_-4392568090460353916__ftn1>. La décision de la CJUE est attendue

comme dĂ©terminante pour l’avenir du protocole d’accord entre l’Italie et

l’Albanie. Par ailleurs, le gouvernement italien a ignorĂ© le fait que les

deux précédents transferts avaient été annulés par les juges italiens, qui

avaient estimĂ© que les pays d’origine des migrants concernĂ©s ne pouvaient

ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme « sĂ»rs » au sens de la lĂ©gislation europĂ©enne[2]

<#m_-4392568090460353916__ftn2>. Par conséquent, ces migrants ne pouvaient

pas ĂȘtre soumis Ă  la « procĂ©dure accĂ©lĂ©rĂ©e Ă  la frontiĂšre » appliquĂ©e dans

les camps albanais. Tout semble indiquer que ce nouveau transfert pourrait

connaĂźtre le mĂȘme sort, car aucun des quatre pays d’origine des migrants

interceptĂ©s ne rĂ©pond aux critĂšres de « pays sĂ»r » dĂ©finis par l’arrĂȘt de

la CJUE du 4 octobre 2024

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsF4fHi0txSi05Fwu9Bto1/zCyEMcT69Nyj

.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Corriere della Sera, “Migranti,i

giudici di Bologna rinviano alla Corte Ue il decreto sui migranti: «Con

questi criteri la Germania nazista sarebbe stata definita “Paese sicuro”»

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFWzzuRIJYdALJmHyAdW5/ERpCGNhxq87v,

le 29 octobre 2024

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> InfoMigrants, « Accord

Italie-Albanie : la justice désavoue Giorgia Meloni et ordonne le

transfert des 12 migrants en Italie »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFzKi6rgfeYKbNbfn9NE9/1IpUhMSotnXm,

le 21 octobre 2024 ; La Repubblica, “Migranti in Albania, altro stop dai

giudici di Roma. Il Viminale si costituirà davanti alla Corte Ue”

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGRfQJI51kTUrRR3c86wD/b3enrWCENme7,

le 11 novembre 2024

SuĂšde

migratoire »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGu08ViTNqOf7VGRR6qeH/a5tzMOrn_Np-,

le 16 janvier 2025

criminels binationaux »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHMKqi8rjwJpNZ5pG5aML/2cLspc_piXPE,

le 16 janvier 2025

La SuÚde a durci sa politique migratoire ces derniÚres années. La coalition

actuelle, composĂ©e de partis de droite libĂ©rale conservatrice et d’extrĂȘme

droite, propose de nouvelles mesures visant Ă  restreindre au maximum

l’accueil des migrant·e·s. Parmi ces propositions figurent l’allongement de

la durée de résidence nécessaire pour accéder à la nationalité suédoise,

qui passerait de cinq à huit ans, ainsi que l’instauration de critùres tels

que la nĂ©cessitĂ© de mener « une vie dĂ©cente et honnĂȘte ». En parallĂšle, le

nombre de permis de travail accordés aux migrant·e·s a chuté de 26 % en

2024 par rapport Ă  2023, une consĂ©quence de l’augmentation du salaire

minimum requis pour obtenir un tel permis. De plus, une réforme

constitutionnelle a été annoncée, visant à permettre la déchéance de la

nationalité suédoise pour les individus jugés « menaçants pour la sécurité

de l’État ».

L’augmentation du salaire minimum requis pour obtenir un permis de travail

reflĂšte une vision xĂ©nophobe et classiste qui restreint l’accĂšs au

territoire suĂ©dois et Ă  la naturalisation pour les migrant·e·s n’ayant pas

accĂšs Ă  des emplois Ă  haut salaire. La tendance au durcissement des

politiques migratoires en Suùde n’est pas nouvelle. Dùs 2016, sous une

coalition de gauche, des mesures restrictives ont été introduites,

notamment pour le regroupement familial et le droit d’asile[1]

<#m_-4392568090460353916__ftn1>. Cette orientation s’est intensifiĂ©e avec

l’arrivĂ©e au pouvoir du gouvernement actuel en 2022, qui a fait de la

rĂ©duction maximale de l’immigration l’un de ses principaux objectifs. La

Suùde est aujourd’hui l’un des pays les plus restrictifs d’Europe en

matiĂšre d’asile. Ces politiques ont des consĂ©quences graves pour les

personnes migrantes, qui se voient souvent empĂȘchĂ©es de rĂ©gulariser leur

situation, contraintes de quitter le pays ou directement expulsées,

renforçant leur précarité, leur exclusion et les violations de leurs droits.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Le Figaro, « La SuÚde resserre ses

conditions d’asile »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHofYuZG62EzdcvD54K4P/g5N45mZRS1Di,

le 21 juin 2016

Pays non-membres de l’Union europĂ©enne

Royaume-Uni

de migrants avec un nouveau régime de sanctions »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsDhm0YsXqM6enAI3QDzG5/Y6JZHTlvW0BB,

le 9 janvier 2025

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEA6ilIwCS1p3E7RFCiy9/_OfxIHDrvD_U,

le 9 janvier 2025

En 2024, le nombre de bateaux de fortune traversant la Manche a augmenté de

25 %, avec un chiffre inédit de 76 personnes exilées décédées lors de ces

traversées. En réponse à ce bilan, le ministre des Affaires étrangÚres

britannique a annoncĂ© la mise en place d’un rĂ©gime spĂ©cifique de sanctions

visant les rĂ©seaux de « passeurs de migrants ». Depuis son arrivĂ©e au

pouvoir, le Premier ministre britannique a réitéré sa volonté de renforcer

la lutte contre les « passeurs », qu’il a dĂ©clarĂ© vouloir traiter « comme

des terroristes ». Pour soutenir cette politique, il a Ă©galement créé un

nouveau centre de commandement consacrĂ© Ă  la « sĂ©curitĂ© des frontiĂšres ».

Le renforcement des mesures anti-passeurs n’est pas une nouveautĂ©. En

novembre 2024, la Commission européenne a également adopté la directive

« Facilitation »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEcRQxjKYXwzJHwp4BSgD/WqHHL5RccEZ4

visant à « lutter contre le trafic des migrants ». Ce texte a été critiqué

par le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) pour ses

potentielles conséquences néfastes sur les personnes exilées et les

travailleurs humanitaires[1] <#m_-4392568090460353916__ftn1>. La

criminalisation des « passeurs » est souvent utilisĂ©e par les gouvernements

pour dĂ©tourner l’attention des vĂ©ritables responsables de ces tragĂ©dies en

mer : les États eux-mĂȘmes. Par leurs politiques migratoires restrictives,

ils poussent les personnes exilĂ©es Ă  risquer leur vie Ă  bord d’embarcations

de fortune, dans une tentative désespérée de franchir des frontiÚres

toujours plus militarisées. Paradoxalement, cette sécurisation accrue des

frontiÚres rend les « passeurs » indispensables pour franchir ces

obstacles, favorisant ainsi leur enrichissement et l’expansion de leurs

réseaux[2] <#m_-4392568090460353916__ftn2>. En outre, cette criminalisation

accrue des « passeurs » fini souvent par atteindre d’autres acteurs, qui

sont poursuivis en justice et harcelés pour avoir aidé les personnes

exilées ou facilité leurs déplacements[3] <#m_-4392568090460353916__ftn3>.

Ainsi, cette politique semble davantage servir de levier pour atteindre

l’objectif de rĂ©duction de l’immigration dite irrĂ©guliĂšre, plutĂŽt que de

rĂ©pondre Ă  l’objectif affichĂ© de protĂ©ger les vies des personnes exilĂ©es.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> Agence des Nations Unies pour les

réfugiés, « UNHCR Comments on the European Commission Proposal for a

Facilitation Directive »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsF4m9A9iuds9ZLmCtACOH/gZefwVrHh6iv,

le 14 mars 2024

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> Vues d’Europe, « Lutte de la

Commission européenne contre les passeurs : vers une criminalisation des

personnes en exil et un nouveau délit de solidarité »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFX6rMa7GjnJpPbai8w6L/tEyKe8x3Ysv_,

le 23 octobre 2024

[3] <#m_-4392568090460353916__ftnref3> Amnesty International, « Europe.

Utilisation abusive des lois contre les passeurs : des personnes risquent

la prison pour avoir aidé des réfugiés et des migrants »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFzRZZ0VcpiU5TQyX7foP/RawQPPC0L1Sw,

le 3 mars 2020

Union européenne

Frontex

Europe enregistre son niveau le plus bas depuis 2021 »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGRmHlQtyvdeLXGMM6PWT/QVALnR6dRLl4,

le 16 janvier 2025

l’UE en 2024, selon Frontex »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGu6zxrIL1Yobb5kB59EX/rnqda4HFRbdo,

le 20 janvier 2025

Selon un communiquĂ© de l’Agence europĂ©enne de garde-cĂŽtes et

garde-frontiĂšres (Frontex), l’annĂ©e 2024 a Ă©tĂ© marquĂ©e par une baisse

significative des migrations dites « irrĂ©guliĂšres » vers l’Union

europĂ©enne. L’agence a rapportĂ© que 240 000 tentatives de franchissement

des frontiĂšres ont Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©es, soit 38 % de moins qu’en 2023,

représentant ainsi le niveau le plus bas depuis 2021. Les principales

routes ayant connu une forte diminution du nombre de passages sont celle de

la Méditerranée centrale (-59 %) et celle des Balkans occidentaux (-78 %).

Cette diminution s’explique par la prioritĂ© accordĂ©e Ă  la lutte contre

l’immigration dite « irrĂ©guliĂšre » dans l’agenda politique europĂ©en, une

consĂ©quence directe de la montĂ©e en puissance de la droite et de l’extrĂȘme

droite lors des élections parlementaires de juin 2024. Elle reflÚte une

tendance croissante au verrouillage de l’Europe, oĂč la sĂ©curisation des

frontiÚres est privilégiée au détriment des droits des personnes exilées.

La baisse du nombre de migrants empruntant la route de la Méditerranée

centrale et celle des Balkans pour rejoindre l’Europe n’est pas le fruit du

hasard. Elle rĂ©sulte de l’externalisation des politiques migratoires

europĂ©ennes vers l’Afrique du Nord (protocole d’entente entre l’Italie et

la Libye, 2017[1] <#m_-4392568090460353916__ftn1> ; partenariat stratégique

UE-Tunisie, 2023[2] <#m_-4392568090460353916__ftn2>), ainsi que vers les

pays des Balkans, dont l’adhĂ©sion Ă  l’Union europĂ©enne est conditionnĂ©e Ă 

leur coopération dans la limitation des mouvements migratoires[3]

<#m_-4392568090460353916__ftn3>. Par ailleurs, l’augmentation exponentielle

du budget et des capacités techniques de Frontex[4]

<#m_-4392568090460353916__ftn4> renforce cette entrave à la mobilité, avec

des conséquences lourdes pour les exilé·e·s. Symbole de la politique

migratoire européenne ultrasécuritaire, elle est depuis 2020 accusée de

complicité ou complaisance dans les violations des droits des personnes

migrantes, notamment pour son implication dans des refoulements et des

pratiques répressives aux frontiÚres[5] <#m_-4392568090460353916__ftn5>.

[1] <#m_-4392568090460353916__ftnref1> « Accord Italie-Libye : 5 années

d’exactions contre les migrants, chapeautĂ©es par l’Union europĂ©enne »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHMRiAHgh7Tyrev803swb/Ne8l2mPKM8O8,

Médecins sans frontiÚres, le 23 février 2022

[2] <#m_-4392568090460353916__ftnref2> « UE/Tunisie. L’accord sur les

migrations rend l’UE complice des violations des droits infligĂ©es Ă  des

demandeurs·euses d’asile, migrant·e·s et rĂ©fugié·e·s »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHomQMi53DP97ikVp2cef/u0NSwXGRlfdy,

Amnesty International, le 17 juillet 2023

[3] <#m_-4392568090460353916__ftnref3> Migreurop, rapport « Exils sans fin

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsDhss11MnXGoHG7MACHqL/yp58A9n75gFk,

novembre 2021

[4] <#m_-4392568090460353916__ftnref4> Public Senat, « Frontex : cinq

questions sur l’Agence europĂ©enne de garde-frontiĂšres et de garde-cĂŽtes »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEADaDRl9dByXJwjzB1YP/F8YD-KNyRvjN,

le 19 février 2024

[5] <#m_-4392568090460353916__ftnref5> Migreurop Note nÂș3, « Frontex, une

agence européenne hors de contrÎle »

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsEcYIPs9Vj78nNm7o9lGT/oSZMZnq4iSq8,

décembre 2021

MIGREUROP

21 ter, rue Voltaire, 75011, PARIS

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsF4t0cIXrp2J3RbVd8UyX/oz-KuPCgsBHf

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https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFXDioiwDuxTJVQtS7Egb/Rifm-D6Np5pL

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https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsFzYR19Ka0sdZZGHH5yOf/eZatE5Wdvu-z

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https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGRt9DZiw6nnpd5f64i6j/NddSpBDz8mms

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https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGuDrQ07ICiy5gv2v3Ron/zUP_lcL_Zd_K

https://2fm74.r.ag.d.sendibm3.com/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsHMYZcQVeIe8LkkQk2BWr/Qimi4SZJ2Igw

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