SI qq1 me demande de ne pas comparer 1934 et 2025, je lui mords les dents!
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De : Maël Galisson
Comment le dispositif de patrouille de police va-t-il être mis en place
dans les bus du Calaisis ? *Depuis lundi, des patrouilles de police sont
présentes sur la ligne de bus Gravelines-Calais ainsi que sur deux lignes
du réseau du Calaisis. Une présence pour enrayer « un climat anxiogène »,
explique la sous-préfète, en raison de la forte présence migratoire sur le
territoire. Explications sur cette mise en place.* [image: Depuis lundi
matin, les policiers entrent dans les bus des lignes 1 et 4 du Calaisis.]Depuis
lundi matin, les policiers entrent dans les bus des lignes 1 et 4 du
Calaisis.
Par Éric Dauchart
Publié: 29 Janvier 2025 à 16h59 Temps de lecture: 1 min Partage :
Suite à la visite du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau le 29
novembre, l’État a décidé de mettre en place des patrouilles de police dans
trois bus du Calaisis. Un dispositif qui fonctionne depuis le début de la
semaine et qui devrait, rapidement, s’étendre à toute la Côte d’Opale.
Un contexte « anxiogène »
Pourquoi l’État a-t-il adopté ce dispositif ?
«* Cela fait suite à une demande des élus du littoral. Nous avons eu des
remontées de difficultés de la part des chauffeurs et des passagers.
Souvent, devant l’afflux de migrants (*plus nombreux depuis que le bus est
gratuit dans le Calaisis), des personnes descendent du bus », explique la
sous-préfète de Calais Agathe Cury. Si aucun fait grave n’a été recensé,
elle évoque «* un climat anxiogène. Il y a eu des plaintes déposées mais
nous n’avons pas de chiffres* ». La maire de Calais Natacha Bouchart
appuie : «* Oui, il y a eu des faits
dans les bus. Mais les mains courantes et les signalements restent sans
suite. Les parents sont inquiets, nous recevons beaucoup de courriers.* »
Le président du syndicat de transports Philippe Mignonet ajoute : «* Les
conducteurs ne sont pas à l’aise.* »
Pourquoi ces trois lignes-là ?
Trois lignes ont été retenues. La première est gérée par la Région et va de
Gravelines à Calais (n°423). Dans le Calaisis, deux lignes de Calais Opale
bus ont été priorisées (n°1, de Marck à Cité Europe et n°4, d’Utrillo à la
zone La Française). D’autres pourraient suivre, notamment la ligne 5, qui
va jusqu’à Escalles. «* Ces lignes ont des flux importants
vers la gare. Et il y a beaucoup de transport scolaire. Nous devons
regarder avec la gendarmerie pour continuer cette présence le long de la
côte. Cette présence a vocation à s’étendre, d’abord vers
Boulogne-Montreuil puis vers le Nord *», ajoute la sous-préfète.
Quelles missions pour les policiers ?
La police interviendra de 9 heures à 21 heures, sur les trois lignes, sept
jours sur sept. Il y a aura trois à quatre patrouilles composées de trois à
quatre personnes, des policiers et des réservistes. Ce dispositif se fait,
pour l’instant, sans renfort. « *Nous serons présents de manière aléatoire.
Un véhicule nous suivra* », précise le commissaire Jean-François
Gruselle. «* Nous
connaissons les périodes de forte affluence des migrants, celles où ils
vont vers la mer. La présence sera plus forte dans ces moments-là* »,
indique la sous-préfète. En effet, il arrive que de nombreux migrants,
trempés après avoir tenté de traverser la Manche vers l’Angleterre en *small
boat*, prennent le bus pour retourner dans leurs camps. Principalement à
Sangatte et Blériot-Plage, desservis par la ligne 5… pas encore dans le
dispositif.
La police sera là pour rassurer usagers et conducteurs
D’éviter aussi les problèmes lorsque le bus est plein. «* En aucun cas, ils
n’interdiront l’accès aux migrants. Par contre, quand ils rencontrent des
personnes mouillées, notamment des femmes et des enfants, ils pourront
appeler le bus de la Protection civile, adapté à cette situation* »,
termine Agathe Cury.
[image: Natacha Bouchart, maire de Calais, Agathe Cury, sous-préfète de
l’arrondissement du Calaisis et Jean-François Gruselle, commissaire.]Natacha
Bouchart, maire de Calais, Agathe Cury, sous-préfète de l’arrondissement du
Calaisis et Jean-François Gruselle, commissaire.
La
gratuité des bus réservée aux habitants du Calaisis remise en question ? *Il
y a un an, le syndicat des transports évoquait la possibilité de n’accorder
la gratuité des bus qu’aux habitants de l’agglomération. Une mesure visant
à limiter les groupes de migrants à bord. Mais, devant sa complexité
juridique et avec l’arrivée de patrouilles de police, le syndicat pourrait
faire machine arrière.* [image: L’agglomération envisage d’accorder la
gratuité des bus uniquement aux habitants de la collectivité.]L’agglomération
envisage d’accorder la gratuité des bus uniquement aux habitants de la
collectivité. - PHOTO SÉBASTIEN JARRY
Par Eric Dauchart
Publié: 29 Janvier 2025 à 16h59 Temps de lecture: 1 min Partage :
Après la crise des gilets jaunes, Natacha Bouchart, présidente de
l’agglomération Grand Calais Terres et mers, avait décidé de rendre les bus
du réseau urbain gratuits. Ce qui a été mis en place dès le 1er janvier
la maire de Calais voulait revenir en arrière en accordant la gratuité
uniquement
aux habitants de l’agglomération
et de Guînes (inclus dans le réseau de transport urbain). Mais cette mesure
est difficile à mettre en place.
« Nos avocats continuent de travailler sur le sujet »
Le syndicat des transports du Calaisis (SITAC)
https://www.sitac-calais-opale-bus.fr/, en charge de la compétence
transport pour la collectivité, étudie cette possibilité depuis un an.
Aujourd’hui, aucune avancée n’a été annoncée. «* Nos avocats continuent de
travailler sur le sujet », *précise le président du SITAC Philippe
Mignonet. La présence d’une police à l’intérieur des bus, mise en place
depuis lundi là aussi pour faire face à la forte présence de migrants,
peut-elle changer la donne ? *« Elle pourrait effectivement mettre un frein
à la poursuite des recherches juridiques* », termine-t-il.