Hello,
je place ici une piste de réflexion, de considération.
Les deux morceaux de papier écrits en Amharique (L’amharique est une langue
chamito-sémitique (kamite : Afrique Noire Antique) de la famille des
langues sémitiques, une famille au sein de laquelle elle occupe, quant au
nombre de locuteurs, la deuxième place après l’arabe au niveau mondial) ont
été retrouvés auprès d’une personne décédée sur sa “route migratoire”.
Ces documents n’ont pas su être lus par les personnes qui ont trouvé le
corps, on ne sait pas si ces personnes étaient elles aussi éthiopiennes ou
érythréennes ou….
En tout cas, qq1 les a pris en photo et a demandé une traduction.
Ces deux morceaux de papier scannés ont circulé dans plusieurs réseaux:
militants bruxellois (ZK car certaines personnes y sont identifiées comme
venant d’Afrique de l’Est), puis dans les réseaux de traduction solidaire,
ainsi que dans 2 hautes écoles de traduction *(dont l’INALCO (Institut
National des Langues et Civilisations Orientales (où j’ai suivi 1 an
d’études en études islamiques dans les Balkans)*.
La traduction a été envoyée hier soir par un des traducteurs, qui insiste
sur les complexités de l’amharique et de la traduction toujours lacunaire,
toujours pas assez à la hauteur de ce que la personne émettant le signal,
l’intention dans son écrit a voulu transmettre.
nos paroles accompagnent les morts et leurs proches, entre souvenir et
respect, voire mise en lumière d’une vie trop courte, qui a trop enduré
celles et ceux qui ont besoin d’autres mots que les leurs
https://www.poetenational.be/fleurs-de-funerailles/
sensibiliser, …
personnes soient protégées me parait plus que souhaitable.
encore pour les vivants, les survivants, avant les obstacles et les
risques, comment penser la bénédiction d’un voyage qui peut être
interrompu…
des prières, des soins, des liens, des puissances partagées.
ET la notion de “langues étrangères”, non traduites, non récupérées (par
l’Empire), inaccessibles à qui n’est pas du même territoire me rappelle
combien la multinlingualité des ateliers est essentielle… Quelles langues
pourrons-nous parler?
En lisant la traduction de ces deux morceaux de papier écrits par qq1,
transmis à QQ& d’autres, portés par qq1, “perdus” par qq1, trouvés par qq1,
scannés par QQ1, qqpart, traduit à un autre endroit par QQ1 d’autre, …
sorte de bouteille à la mer, de fétiche, de porte-bonheur… j’ai été
touchée, encore.
La notion de soin et de protection me manque dans ce que nous avions pensé
en termes de commémoration ou de manifeste ou de lexique ou de
constellations des personnes et collectifs qui “protègent”.
Voilà pour ce que je voulais déposer auprès du groupe.
Mil’
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Hello Milady,
Voici une traduction en anglais faite par la parente d’Alexis - il
m’explique qu’elle a préféré le faire en anglais parce que certaines
expressions éthiopiennes sont compliquées à traduire (très métaphoriques :
j’imagine notamment à l’endroit où sont opposés “blinded eyes” et “blonded
hearts”) - tu as donc l’essence du texte, peut-être pas les mille nuances.
Il y a d’ailleurs une coquille : je pense que c’est “these” ou “those” (who
are raped).
J’attends aussi d’éventuels retours de l’INALCO - elleux seront peut-être
plus précis sur ces questions-là. Je te tiens quoi qu’il en soit au courant
en direct!
Bonne journée,
Anne-Lise
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De : Alexios
To: Anne-Lise
[image: 1 amharique > english.png][image: 2 amharique > english.png]
[image: 3 .png]
ALEXIOS
72500 Jupilles
*- France *
Le dim. 3 nov. 2024 à 15:09, Anne-Lise a écrit :
Bonjour Alexios,
Voici les documents qui m’ont été transmis - désolée pour le côté
manuscrit (je les ai reçus tels quels).
Et merci déjà,
[image: IMG-20241031-WA0015(1).jpg]
[image: IMG-20241031-WA0014(1).jpg]