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To: nonlieuxdelexil@reseau-terra.info
Frontières naturelles, frontières naturalisées - retours de terrain.
*7ème séance des Non-lieux de l’exil, an 14, dans le cadre de la thématique
2023-2024 : “Exil, conflictualité et émancipation”, en partenariat avec
UXIL et l’axe 1 du CESSMA (UMR 245)*
Séance reportée du 15 au 29 mai, 17-20 h, Inalco -65 rue des Grands
Moulins 75013 Paris (M°/RER Bibliothèque François Mitterrand) salle à
préciser.
Entrée libre. En hybride pour les non-résidents en Ile-de-France. *Lien
zoom : https://spaces.avayacloud.com/spaces/653a58eba9e06021cb26dfa3
https://spaces.avayacloud.com/spaces/653a58eba9e06021cb26dfa3 *
Avec :
ICM) - * Militarisation, trafics et enjeux humanitaires des migrations
vénézueliennes au Brésil*
le mythe de la “jungle qui tue” : instrumentalisation de la nature et
déresponsabilisation politique dans la traversée migratoire du Darién
(frontière Colombie - Panama)*
recherche de “Xenia” - retours de terrain sur la terre en guerre. (en
visio)*
Discutant :* Damien SIMONNEAU * (Politiste, CESSMA - Inalco)
Avec la participation d’étudiant·e·s du DU professionnel Hospitalité,
médiations, migrations
https://www.inalco.fr/formations/du-hospitalite-mediations-migrations-h2m
*Coordination : Alexandra Galitzine Loumpet (CESSMA, Co-front ICM)
et Izabela Wagner (Urmis, U. de Paris-Cité, ICM) *
Argumentaire
Ce que pourrait avoir d’abord en commun des frontières aussi éloignées que
le couloir du Darièn entre la Colombie et le Panama, celle entre Vénézuela
et le Brésil en Amazonie ou encore la forêt entre Pologne et Bélarus c’est
précisément d’être des frontières épaisses, avec leur cohorte associée :
gouvernementalité du contrôle migratoire, militarisation, économies
paralègales du passage, puissance des désirs d’émancipation de celles et
ceux qui tentent la traversée et effets d’extrêmes violences sur leurs
corps et le psychisme, criminalisation et épuisement des soutiens,
délations. En second lieu, ces frontières sont également définies par
fleuves, forêts, îlots, “jungles”, ailleurs régions désertiques. Cette
nature est singularisée par sa topographie autant que par ses zones de
mises à l’écart, sinon de non droit, densément ou peu peuplées, et est
ainsi resignifiée par différents imaginaires connotés.
L’instrumentalisation du relief des frontières impacte par rebond la
qualification de l’espace, les représentations du milieu écologique, des
confins de l’État-nation, des parcours migratoires.
Au-delà de ces processus de frontiérisation partagés, chacun de ses
emplacements est marqué par la spécificité des contextes politiques, par
des empreintes du passé, des politiques migratoires, des treillis des
relations entre acteurs, face aux communautés locales, aux États, aux
organismes supra-nationaux (intergouvernementaux, humanitaires, Frontex) ou
informels (cartels, rackets, réseaux). Comment faire terrain en ces lieux
– c’est-à-dire avec quelles entrées, tensions, tactiques, impossibilités ?
Comment faire retour de ces violences extrêmes ? Comment en saisir la
pleine singularité et éventuellement, si cela s’avère possible, justifier
de comparaisons ? C’est à ces questions que vont répondre les
intervenantes, de retour de terrains courts ou réguliers, en prenant appui
sur un événement précis - dépliant ainsi de façon réflexive le
positionnement de la recherche, les alliances avec d’autres acteurs, les
stratégies de présence.
*Intervenant·e·s : *
Marilou SARRUT est doctorante en géographie et en anthropologie
(UPC/CESSMA/ICM), spécialiste de la question de la migration dans la
traversée migratoire de la jungle de Darién, frontière entre la Colombie et
le Panama. Elle a mené 8 mois de terrains ethnographiques à l’entrée et à
la sortie de la jungle en 2022 et en 2023, en travaillant notamment comme
traductrice tri-langue ( anglais, français, espagnol) pour les migrant·es
nommé·es “extra-continentaux”, venant d’Afrique et d’Asie et souhaitant
traverser pour rejoindre les Etats-Unis, faute d’obtention de visa en
Amérique du Nord et centrale. Parmi ses publications : (avec Jonathan
Echeverri Zuluaga et Santiago Valenzuela Amaya,) « Briser le mythe de la
« jungle qui tue » : analyse du rôle des intermédiaires dans la traversée
du Darién (frontière Colombie-Panama) », *Revue européenne des migrations
internationales*, vol. 39 - n°4 | 2023, 15-42. et (avec M.C.
Saglio-Yatzimirsky,) “Laisser traces en transit : expériences et langues en
itinérance ?”, Polygraphe, 2023
Marie-Caroline SAGLIO-YATZIMIRSKY est Professeur des Universités en
anthropologie sociale à L’INALCO, Département Asie du Sud, chercheur
statutaire au Centre d’Etudes en Sciences Sociales sur les Mondes
Africains, Américains et Asiatiques (CESSMA, UMR 245, IRD-Paris
Diderot-INALCO) et lauréate IUF senior. Elle est directrice de l’Institut
Convergences Migrations (ICM-CNRS) et du Diplôme universitaire
professionnel Hospitalité, Médiations, Migrations (DU H2M, Inalco). Elle
a coordonné entre 2017 et 2021 le programme ANR LIMINAL sur les
interactions et médiations langagières et culturelles en situation de crise
migratoire et entre 2021 et 2023 le programme Morts covid en migrations
(ICM-CNRS). Dans ses récentes publications, par exemple *Lingua (non)
grata, Langues, Violences et résistances dans les espaces de la
migration *(dir.
avec A. Galitzine-Loumpet, Presses de l’Inalco, 2022), *Violence et récit.
Dire, traduire transmettre le génocide et l’exil* (dir., éditions Hermann
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_(%C3%A9ditions), 2020) ou *La voix
de ceux qui crient, rencontre avec des demandeurs d’asile* (Albin Michel
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ditions_Albin_Michel, 2018), elle
interroge dans une perspective à la fois anthropologique et psychologique
le lien entre migration, culture et trauma.
*Damien SIMONNEAU *est maître de conférences en science politique à
l’INALCO (filière Relations Internationales), chercheur au CESSMA et
fellow de l’Institut Convergences Migration. Ses recherches s’inscrivent
dans un travail de comparaison des politiques de sécurité frontalière :
problématisation des mobilités, militarisme, rôle d’une expertise
sécuritaire, rapports à l’Etat, oppositions économiques, environnementales
et juridiques. Ses terrains de prédilection sont l’Arizona, l’espace
israélo-palestinien, la France et la Belgique. Il est l’auteur de *L’obsession
du Mur. Politique de militarisation des frontières en Israël et aux
Etats-Unis* (Peter Lang 2020), et signera un essai *Pourquoi s’emmurer ?
Essai sur une frénésie planétaire* (Stock, rentrée 2024)
Izabela WAGNER est professeure d’Anthropologie et de Sociologie des
Migrations à l’Université Paris-Cité, chercheure à l’URMIS - Unité de
recherche “Migrations et société”, et fellow à l’Institut Convergence
Migration. Membre de groupe de recherche Non-Lieux de l’exil. Elle
l’auteure de “Bauman. A Biography” (Polity, 2020), “*Producing
Excellence. Making of a Virtuoso*” (Rutgers UP, 2015) et “*Becoming
Transnational Professional Careers of Polish Scholarly Elites*” (Scholar,
2011) et éditrice de “Ma vie en fragments” (2024 chez Parallèles) - un
livre composé à partir de récits à caractère autobiographiques de Zygmunt
Bauman. Elle a publié de nombreux articles sur les carrières académiques et
intellectuelles, mobilité et migrations des artistes et des intellectuels,
les discriminations ethniques et antisémites et les conditions de vie et
les parcours des exilés. Ethnographe, elle a étudié le monde social des
virtuoses dans la musique classique, puis le monde social de chercheurs.
Depuis 2017 elle a entamé en parallèle un nouveau terrain dans le champ de
la migration forcée en Europe. Ses travaux, basés sur un travail de
terrain, sont à l’intersection de la sociologie, de l’anthropologie et de
l’histoire.
*Prochaine séance : **5 juin 2024 – Exil : Art, conflictualité et
émancipation |Littérature.* Coordination : Léo Manac’h (CEPED, U. de Paris
Cité, ICM) et Eugenia Vilela (U. de Porto), avec : Bahar MAJDADEH (artiste,
chercheuse), Camille LEPRINCE (EHESS), Eyal SIVAN (réalisateur, enseignant)
: https://nle.hypotheses.org/8873
une introduction*, de Léo Manac’h et Laure Wolmark :
https://nle.hypotheses.org/9410
traduction située*, de Nino S. Dufour : https://nle.hypotheses.org/9459
, de Mathilde Kiening : https://nle.hypotheses.org/9446
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*Alexandra GALITZINE-LOUMPET *
*Anthropologue, HDR - *Centre d’études en sciences sociales sur les mondes
africains, américains et asiatiques (CESSMA)
Fellow Institut Convergence Migrations - Responsable programme Non-lieux de
l’exil http://nle.hypotheses.org/ & Displaced Objects
Publications sur academia.edu
https://univ-paris-diderot.academia.edu/AlexandraGalitzineLoumpet- + 33
(0)6 71 65 70 54
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