Hassan est un clochard céleste. Dans le cimetière du Jellaz, sur les
hauteurs de Tunis, il veille sur sa vie comme sur les morts. C’est là qu’il
a élu domicile, qu’il s’est fixé, car au moins, ici, les gens dorment
paisiblement, dans le silence. Pas comme en ville où il est épié, bousculé,
se sent à la marge du monde. La cinéaste Leïla Chaïbi fait de ce gardien
des tombeaux le symbole d’une société qui peine à vivre au présent, comme
hantée par son passé. Dans ce lieu paisible où tout le monde pleure, pas de
mer, mais sa propre mère, enfouie sous la terre, à qui il raconte chaque
jour ses histoires d’amour et sa faim… Un cimetière à soi
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