TRANSLATED BY ERIC ABALAJON
https://modernpoetryintranslation.com/poet/eric-abalajon/
I apologize if I consider
the city and its establishments as my enemies.
But for you, I will set aside my
anger and bring you to its heart before the city
goes under water. We will start inside the buildings
where successful protest marches have passed by. We will
chase each other as fast as the flow of speeding jeepneys. We
will then rest our exhausted feet under the shade of the bridge. We
will consume history in a few bites of siopao.
We will greet the new souls renting the
vacant holes in walls that have lost
their former meaning. In city proper, the sea
has started to lick the streets. Flooding even if the
sun has been up since yesterday. On its last days,
I would like to gaze at my city with you beside me.
We will count the bodies in the bodies of water –
those who didn’t listen to the visions of fishes
in the river. Where fresh and salt water will mix. We will jump
from the rooftops of the jeepneys floating. And end the day
going home with you having learned how to swim.
https://modernpoetryintranslation.com/poem/before-the-city-goes-under-water/
NOTES ON THIS POEM
Jaku Mata’s poetry chapbook Lugar Lang (Just Land), is composed of pieces
that pay close attention to the culture and geography of Western Visayas.
This is done by cherishing intimacy while at the same time being critical
of the place’s contradictions. The poem ‘Before the City Goes Under Water’
is a romantic mapping of Iloilo City, one of many coastal urban centers
that is vulnerable to rising sea levels. As one learns about its streets
and the rhythms of daily life, readers are confronted with an apocalyptic
vision where it could all vanish. Mata explores place both as a carrier and
a facade, of history and of the future, of affection and of grief, and
lastly as a refuge but also a point for departure for elsewhere.
A ecouter sur
FR
NOTES SUR CE POÈME
Le recueil de poésie de Jaku Mata, Lugar Lang (Just Land), est composé de
pièces qui accordent une attention particulière à la culture et à la
géographie des Visayas occidentales. Cela se fait en chérissant l’intimité
tout en étant critique envers les contradictions du lieu. Le poème « Avant
que la ville ne soit submergée » est une cartographie romantique de la
ville d’Iloilo, l’un des nombreux centres urbains côtiers vulnérables à
l’élévation du niveau de la mer. En découvrant ses rues et les rythmes de
la vie quotidienne, les lecteurs sont confrontés à une vision apocalyptique
où tout pourrait disparaître. Mata explore le lieu à la fois comme porteur
et façade, d’histoire et de futur, d’affection et de chagrin, et enfin
comme refuge mais aussi point de départ vers l’ailleurs.
Traduction “rapide” et peu poétique via GooGoole…:
Je m’excuse si je considère
la ville et ses établissements comme mes ennemis.
Mais pour toi, je mettrai de côté ma colère et t’amène à son cœur devant
la ville
passe sous l'eau. Nous commencerons à l'intérieur des bâtiments
où des marches de protestation réussies sont passées. Nous allons
nous poursuivre aussi vite que le flux des jeepneys à grande vitesse.
Nous
nous reposerons ensuite nos pieds épuisés à l'ombre du pont. Nous
consommerons l’histoire en quelques bouchées de siopao.
Nous saluerons les nouvelles âmes louant le
des trous vides dans les murs qui ont perdu
leur sens ancien. En ville proprement dite, la mer
a commencé à lécher les rues. Des inondations même si
le soleil est levé depuis hier. Dans ses derniers jours,
j’aimerais contempler ma ville avec toi à mes côtés.
Nous compterons les corps dans les plans d’eau –
ceux qui n’ont pas écouté les visions des poissons
dans la rivière. Où l’eau douce et l’eau salée se mélangeront. Nous allons
sauter
depuis les toits des jeepneys flottants. Et terminer la journée
rentrer à la maison avec toi après avoir appris à nager.