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De : loumpet.galitzine@gmail.com
Date: lun. 22 avr. 2024, 11:04
Subject: [Jungles] [Nonlieuxdelexil] Non-lieux de l’exil/ UXIL. Frontières
naturelles, frontières naturalisées - retours de terrain. 15 mai 2024,
17-20 h, INALCO
To: nonlieuxdelexil@reseau-terra.info
Frontières naturelles, frontières naturalisées - retours de terrain.
*7ème séance des Non-lieux de l’exil, an 14, dans le cadre de la thématique
2023-2024 : “Exil, conflictualités et émancipations”, en partenariat avec
UXIL.*
*15 mai 2024, 17-20h. *Attention la séance du séminaire aura lieu en *salle
5.05 INALCO, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris (M°/RER Bibliothèque
François Mitterand) *
Entrée libre. En hybride pour les non-résidents en Ile-de-France. *Attention,
les doctorant.e.s de l’E.D. 396 de l’Université de Paris Nanterre doivent
s’inscrire auprès de Saskia Cousin. Lien zoom :
https://spaces.avayacloud.com/spaces/653a58eba9e06021cb26dfa3
https://spaces.avayacloud.com/spaces/653a58eba9e06021cb26dfa3 *
Avec :
ICM) - * Militarisation, trafics et enjeux humanitaires des migrations
vénézueliennes au Brésil*
le mythe de la “jungle qui tue” : instrumentalisation de la nature et
déresponsabilisation politique dans la traversée migratoire du Darién
(frontière Vénézuela - Panama)*
recherche de “Xenia” - retours de terrain sur la terre en guerre.*
*Coordination : Alexandra Galitzine Loumpet (CESSMA, Co-front ICM) et
Izabela Wagner (Urmis, U. de Paris-Cité, ICM) *
Argumentaire
Ce que pourrait avoir d’abord en commun des frontières aussi éloignées que
le couloir du Darièn entre la Colombie et le Vénézuela, celle entre
Vénézuela et le Brésil en Amazonie ou encore la forêt entre Pologne et
Bélarus c’est précisément d’être des frontières épaisses, avec leur cohorte
associée : économies paralègales du passage, gouvernementalité du contrôle
migratoire, militarisation, puissance des désirs d’émancipation de celles
et ceux qui tentent la traversée et effets d’extrêmes violences sur leurs
corps et le psychisme, criminalisation et l’épuisement des soutiens,
délations. En second lieu, ces frontières sont également définies par
l’existence d’obstacles naturels plus ou moins importants, ou, au
contraire, naturalisés : fleuves, forêts, îlots , “jungles”. Cette nature
est singularisée par sa topographie que comme par ses zones de mises à
l’écart, sinon de non droit, densément ou peu peuplées, et est ainsi
resignifiée par différents imaginaires connotés. L’instrumentalisation du
relief des frontières impacte par rebond la qualification de l’espace, les
représentations du milieu écologique, des confins de l’État-nation, des
parcours migratoires.
Au-delà de ces processus de frontiérisation partagés, chacun de ses
emplacements est marqué par la spécificité des contextes politiques, par
des empreintes du passé, des politiques migratoires, des treillis des
relations entre acteurs, face aux communautés locales, aux États, aux
organismes supra-nationaux (intergouvernementaux, humanitaires, Frontex) ou
informels (cartels, rackets, réseaux). Comment faire terrain en ces lieux
– c’est-à-dire avec quelles entrées, tensions, tactiques, impossibilités ?
Comment faire retour de ces violences extrêmes ? Comment en saisir la
pleine singularité et éventuellement, si cela s’avère possible, justifier
de comparaisons ? C’est à ces questions que vont répondre les
intervenantes, de retour de terrains courts ou réguliers, en prenant appui
sur un événement précis - dépliant ainsi de façon réflexive le
positionnement de la recherche, les alliances avec d’autres acteurs, les
stratégies de présence.
Intervenantes
*Alexandra GALITZINE-LOUMPET *est anthropologue HDR, chercheure au CESSMA
(UMR 245) et au Sophiapol (Université de Nanterre). Elle a créé le
Programme Non-lieux de l’exil en 2011 et le coordonne depuis janvier 2016
de même que le projet Displaced Objects https://displacedobjects.com/.
Elle coordonne également le programme Co-front (Co-constructions des
savoirs aux frontières, ICM - 2022-2025) et prend part à la coordination
pédagogique du DU pro Hospitalité, médiations, migrations (Inalco) depuis
https://journals-openedition-org.faraway.parisnanterre.fr/jda/7553 » *Journal
des Anthropologues*, déc. 2018, 350 p., Traduire l’exil, Plein droit
mars 2020 (éditrice scientifique avec M.C. Saglio Yatzimirsky), les
ouvrages *L‘objet de la migration, le sujet en exil
(ed-
avec C. Alexandre-Garner), Presses Universitaires de Paris-Nanterre, déc.
2020 et *Lingua (non) grata. Langues, violences et résistances dans les
espaces de la migration*
https://books.openedition.org/pressesinalco/44394?lang=fr (Presses de
l’Inalco, 2022, avec M.C. Saglio Yatzimirsky).
Marilou SARRUT est doctorante en géographie et en anthropologie
(UPC/CESSMA/ICM), spécialiste de la question de la migration dans la
traversée migratoire de la jungle de Darién, frontière entre la Colombie et
le Panama. Elle a mené 8 mois de terrains ethnographiques à l’entrée et à
la sortie de la jungle en 2022 et en 2023, en travaillant notamment comme
traductrice tri-langue ( anglais, français, espagnol) pour les migrant·es
nommé·es “extra-continentaux”, venant d’Afrique et d’Asie et souhaitant
traverser pour rejoindre les Etats-Unis, faute d’obtention de visa en
Amérique du Nord et centrale. Parmi ses publications : (avec Jonathan
Echeverri Zuluaga et Santiago Valenzuela Amaya,) « Briser le mythe de la
« jungle qui tue » : analyse du rôle des intermédiaires dans la traversée
du Darién (frontière Colombie-Panama) », *Revue européenne des migrations
internationales*, vol. 39 - n°4 | 2023, 15-42. et (avec M.C.
Saglio-Yatzimirsky,) “Laisser traces en transit : expériences et langues en
itinérance ?”, Polygraphe, 2023
Marie-Caroline SAGLIO-YATZIMIRSKY est Professeur des Universités en
anthropologie sociale à L’INALCO, Département Asie du Sud, chercheur
statutaire au Centre d’Etudes en Sciences Sociales sur les Mondes
Africains, Américains et Asiatiques (CESSMA, UMR 245, IRD-Paris
Diderot-INALCO) et lauréate IUF senior. Elle est directrice de l’Institut
Convergences Migrations (ICM-CNRS) et du Diplôme universitaire
professionnel Hospitalité, Médiations, Migrations (DU H2M, Inalco). Elle
a coordonné entre 2017 et 2021 le programme ANR LIMINAL sur les
interactions et médiations langagières et culturelles en situation de crise
migratoire et entre 2021 et 2023 le programme Morts covid en migrations
(ICM-CNRS). Dans ses récentes publications, par exemple *Lingua (non)
grata, Langues, Violences et résistances dans les espaces de la
migration *(dir.
avec A. Galitzine-Loumpet, Presses de l’Inalco, 2022), *Violence et récit.
Dire, traduire transmettre le génocide et l’exil* (dir., éditions Hermann
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hermann_(%C3%A9ditions), 2020) ou *La voix
de ceux qui crient, rencontre avec des demandeurs d’asile* (Albin Michel
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ditions_Albin_Michel, 2018), elle
interroge dans une perspective à la fois anthropologique et psychologique
le lien entre migration, culture et trauma.
Izabela WAGNER est professeure d’Anthropologie et de Sociologie des
Migrations à l’Université Paris-Cité, chercheure à l’URMIS - Unité de
recherche “Migrations et société”, et fellow à l’Institut Convergence
Migration. Membre de groupe de recherche Non-Lieux de l’exil. Elle
l’auteure de “Bauman. A Biography” (Polity, 2020), “*Producing
Excellence. Making of a Virtuoso*” (Rutgers UP, 2015) et “*Becoming
Transnational Professional Careers of Polish Scholarly Elites*” (Scholar,
2011) et éditrice de “Ma vie en fragments” (2024 chez Parallèles) - un
livre composé à partir de récits à caractère autobiographiques de Zygmunt
Bauman. Elle a publié de nombreux articles sur les carrières académiques et
intellectuelles, mobilité et migrations des artistes et des intellectuels,
les discriminations ethniques et antisémites et les conditions de vie et
les parcours des exilés. Ethnographe, elle a étudié le monde social des
virtuoses dans la musique classique, puis le monde social de chercheurs.
Depuis 2017 elle a entamé en parallèle un nouveau terrain dans le champ de
la migration forcée en Europe. Ses travaux, basés sur un travail de
terrain, sont à l’intersection de la sociologie, de l’anthropologie et de
l’histoire.
*** Programme des prochaines séances : *https://nle.hypotheses.org/8873
https://nle.hypotheses.org/8873
*** Textes récemment parus : *
– une introduction*, de Léo Manac’h et Laure Wolmark :
https://nle.hypotheses.org/9410
traduction située**, *de Nino S. Dufour : https://nle.hypotheses.org/9459
queer*, de Mathilde Kiening : https://nle.hypotheses.org/9446
*Cette année Non-lieux de l’exil, qui associe mondes de l’exil et de la
migration, de la recherche, des soins, du travail social, des soutiens et
du militantisme, de l’art et de la performance, est conçu en partenariat
avec *UXIL – L’université en exil
https://www.campus-condorcet.fr/fr/pour-la-recherche/uxil* / **Campus
Condorcet* https://www.campus-condorcet.fr/*, l’**Institut Convergences
Migrations * https://www.icmigrations.cnrs.fr/* (Programme Co-Front), l’**ED
396 Université de Paris-Nanterre* https://ed-eos.parisnanterre.fr/*,
le Sophiapol https://sophiapol.parisnanterre.fr/ (Université de
Nanterre), le GERiiCO https://geriico.univ-lille.fr/ (Université de
Lille), le *CESSMA https://www.cessma.org/Les-axes-thematiques* (UMR
245), et le groupe de recherche Aesthetics, Politics & Knowledge
https://ifilosofia.up.pt/mcp/apk/about de l’Institut de Philosophie de
l’Université de Porto.Les séances sont élaborées par deux membres de
l’équipe dans le cadre d’une thématique générale, débattue collectivement –
**en 2023-2024 **“Exil : conflictualité et émancipation”. Des journées
d’études et manifestations sont également organisées en collaboration avec
d’autres partenaires.*
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