OBJETS DANS LA MIGRATION, OBJETS EN EXIL : STATUTS, USAGES, DEVENIRS / JOURNÉE D’ÉTUDE : 5 MAI 2017, U. PARIS NANTERRE

miladyrenoirmiladyrenoir
2024-4-3 18:06

«‘mots de passe’ par excellence» (2004).

A la fois communs, participant de la société de consommation, et uniques en

ce qu’ils incarnent une expérience du sujet, des tactiques spécifiques

d’usage dans les espaces du passage et de l’encampement, les objets sont

des acteurs des liens sociaux, articulant récits et discours, participant

des habitus et des recompositions en situation de migration, d’exil et de

transmission. Paradoxalement, alors qu’ils assignent une identité à

l’exilé/au migrant dans les médias et l’espace public et constituent, *in

fine*, la seule trace matérielle d’un déplacement spatial et culturel

subsistant bien au-delà de l’expérience du sujet dans des sphères

diversifiées (du foyer au musée), les objets dans la migration et l’exil

restent encore trop peu abordés. Or, si la culture matérielle de la

migration contribue à la construction de la figure de l’exilé et du

migrant, le déplacement migratoire affecte aussi bien les usages sociaux de

la culture matérielle que les modalités d’emboîtement des affects autour de

l’objet usuel ou trouvé, transitionnel ou hérité. Objets-sujets dans le

sens où ils se tiennent parfois à la place des individus, et peuvent se

substituer à eux pour témoigner d’une situation, ils sont des objets de

l’histoire qui peuvent devenir également des objets-mémoires, souvent des

reliques soumises à des temporalités et des statuts particuliers, parfois

des ancrages qui permettent autant de réagencements créatifs et de

réinscriptions dans l’ailleurs.”

OBJETS DANS LA MIGRATION, OBJETS EN EXIL : STATUTS, USAGES, DEVENIRS /

JOURNÉE D’ÉTUDE : 5 MAI 2017, U. PARIS NANTERRE

OBJETS DANS LA MIGRATION, OBJETS EN EXIL : STATUTS, USAGES, DEVENIRS.

*5 mai 2017, 9h15-18h Amphithéâtre Max Weber, Université de Paris Nanterre

/ 200 av. de la République (bât.W) entrée libre (plan d’accès en bas de

page)*

Chiharu Shiota, Memory, Tous droits réservés ©

Coordination scientifique : *Corinne Alexandre-Garner (CREE, CREA

Université de Paris-Ouest Nanterre), Alexandra Galitzine-Loumpet (Cessma,

Migrobjets/ Inalco, Non-lieux de l’exil)*

Programme

9h15 : Ouverture – Caroline Rolland Diamond (Directrice du Directrice du

Centre de Recherches Anglophones (CREA, EA 370) Ouverture de la journée

d’étude

9h30 : Introduction générale – *Corinne Alexandre-Garner (CEE/CREA) &

Alexandra Galitzine-Loumpet (CESSMA, Non-lieux de l’exil & Migrobjets/

Inalco) –*

9h45 : Michel Agier (EHESS): Réflexions liminaires sur ce qu’il reste des

vies, des lieux et des objets en migration.

10h15 -Panel I Président de séance : * Geetha Ganapathy-Doré* (U. Paris

13)

10H30 : *Karen Akoka (ISP / U. de Nanterre) *– Deux certificats de

réfugiés : carrière de « papiers »

11h : Anouche Kunth (Migrinter / CNRS) – Archive administrative et vies

infimes : des intensités de papier

11h45 -Panel II* Président de séance : Albin Wagener (U. de Nantes)*

12h : Claire Rodier (Gisti) – Les bracelets des exilés

12h30 :* Eugenia Vilela (U.de Porto) *– Le gilet de sauvetage. Un objet

paradoxal de l’exil

Panel III – Corinne Alexandre-Garner (CEE/CREA, U. Nanterre)

14h :* Olivier Douville *(U. de Nanterre) – De l’objet rituel à l’objet

exilique trouvé-créé

14h30 : Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky (CESSMA, Inalco) –Papiers

perdus, sacs troués : objets-symptômes des demandeurs d’asile

15h : *Elise Biliard & Virginia Monteforte *(Projet RIMA, Malte) – Disques

de musique classique et haut-parleurs : Le refus du statut de migrant par

un Libanais installé à Malte.

Panel IV – * Isabelle Keller-Privat (U. de Toulouse)*

16h15 : Esther Heboyan (U. d’Artois) – Le kandjar et le fez dans America

America (1963) d’Elia Kazan

16h45 : Kadhim Jihad Hassan (Inalco)* –* *De la rivière Buwayb au

caroubier de Birwa : Exil e(s)t poésie*

17h15 : Cornelius Crowley (U. Nanterre) Synthèse et conclusions

Argumentaire

A propos des objets, Jean Baudrillard écrit qu’ils constituent des «‘mots

de passe’ par excellence» (2004). A la fois communs, participant de la

société de consommation, et uniques en ce qu’ils incarnent une expérience

du sujet, des tactiques spécifiques d’usage dans les espaces du passage et

de l’encampement, les objets sont des acteurs des liens sociaux, articulant

récits et discours, participant des habitus et des recompositions en

situation de migration, d’exil et de transmission. Paradoxalement, alors

qu’ils assignent une identité à l’exilé/au migrant dans les médias et

l’espace public et constituent, in fine, la seule trace matérielle d’un

déplacement spatial et culturel subsistant bien au-delà de l’expérience du

sujet dans des sphères diversifiées (du foyer au musée), les objets dans la

migration et l’exil restent encore trop peu abordés.

Or, si la culture matérielle de la migration contribue à la construction de

la figure de l’exilé et du migrant, le déplacement migratoire affecte aussi

bien les usages sociaux de la culture matérielle que les modalités

d’emboîtement des affects autour de l’objet usuel ou trouvé, transitionnel

ou hérité. Objets-sujets dans le sens où ils se tiennent parfois à la place

des individus, et peuvent se substituer à eux pour témoigner d’une

situation, ils sont des objets de l’histoire qui peuvent devenir également

des objets-mémoires, souvent des reliques soumises à des temporalités et

des statuts particuliers, parfois des ancrages qui permettent autant de

réagencements créatifs et de réinscriptions dans l’ailleurs.

Dans la poursuite d’une première rencontre qui s’est tenue le 21 novembre

2016 à l’Inalco sur la construction de la figure de l’exilé à travers les

objets dans l’espace narratif, cette journée d’étude voudrait élargir le

champ d’analyse en croisant statuts et devenirs des objets de la migration

et de l’exil dans une perspective interdisciplinaire.

Il sera demandé à chaque intervenant(e) d’articuler sa réflexion théorique

autour d’un objet majeur, présent ou manquant, que celui-ci appartienne aux

registres juridiques (papiers d’identité, carte de séjour, acte de

naissance, récépissé de l’OFPRA, photos d’identité…), ou à celui du

nécessaire ou du vital (couverture, tente, gilet de sauvetage, sacs…), ou

encore de l’intime (objets donnés au moment du départ ou objet acquis ou

reçus lors de la migration ), du symbolique ou du patrimonial (objets

transmis, hérités, muséographiés…). C’est à partir de la confrontation de

ces expériences intérieures ou extérieures à travers les objets de

l’exil/de la migration que nous tenterons de penser les manières dont les

sujets en déplacement se constituent à partir et avec l’objet dans nos

différents champs de recherche.

Résumés des interventions par panels :Michel Agier (EHESS) – Réflexions

liminaires sur ce qui reste des vies, des lieux et des objets en migration.

Dans une position quelque peu décentrée, liminaire, je souhaite proposer

trois domaines d’enquêtes et de réflexions qui, ensemble et reliés, peuvent

permettre de garder quelque chose des vies en migration et dans la

précarité. Il s’agit des paroles et des écrits entre témoignages contraints

et affirmation politique ; de la mémoire des lieux de transit entre traces

et muséification ; et de l’inventaire des objets comme composante d’une

culture matérielle ou d’un domaine symbolique propre à la vie dans la

migration.

Karen Akoka (Univ. de Nanterre) – Deux certificats de réfugié : carrière de

« papiers »

Je propose de mettre en perspective deux certificats de réfugié, délivré

dans les années 1970 pour le premier et dans les années 2000 pour le

deuxième. Chacun d’eux peut être appréhendé comme le support matériel d’une

triple histoire : celle de l’individu qui le détient, de l’institution qui

le délivre et de la catégorie qu’il fait exister. Je ferai parler les

spécificités, de ces deux certificats (tampons, timbres fiscaux,

signatures, noms, validités etc.) en les articulant à l’histoire de leur

détenteur, pour saisir dans une approche synchronique les sens dont ils

peuvent être investis à des moments historiques précis. Je les ferai

également dialoguer entre eux pour saisir dans un mouvement diachronique

l’histoire d’un « papier » qui a fait carrière. En suivant la carrière du

certificat de réfugié c’est aussi l’histoire de la transformation d’un

groupe social en catégorie sociale que l’on peut retracer, ou à une échelle

plus individuelle le passage d’un réfugié, sujet de sa propre histoire, à

un réfugié désigné de l’extérieur. L’histoire retracée ici s’arrête d’un

coup en 2004 avec la suppression du certificat de réfugié. Le support de

la reconnaissance comme réfugié se transforme désormais en un signe sur

le titre de séjour. C’est dès lors cette disparition qu’il conviendra de

faire parler.

Anouche Kunth (CNRS) – Archive administrative et vies infimes : des

intensités de papier

Ma rencontre avec des cartons poussiéreux, entreposés dans les sous-sols de

l’OFPRA, a suscité une émotion sans commune mesure avec la sècheresse de la

documentation qu’ils contiennent : des milliers de certificats d’identité,

dressés au premier âge de l’asile moderne — l’entre-deux-guerres — par des

agents arméniens en charge de représenter officiellement leurs compatriotes

réfugiés en France. Cette intervention entend interroger le déplacement de

sens qui s’opère autour de l’objet-certificat, devenu archive. L’étranger

identifié hier dans un registre juridique est, à présent, entraperçu comme

un sujet tiré de l’oubli. Un visage est donné, une filiation restituée, un

nom rendu. Insensiblement, pourtant, l’attention se déplace vers les

blancs, les silences, les notations marginales. Des pointillés apparaissent

quand plus rien ne permet de restituer les éléments biographiques ou

familiaux que le génocide de 1915 a abolis. Ce va-et-vient entre

incarnation et effacement du sujet sera au cœur de la réflexion autour du

certificat, objet en fuite invitant à proposer une sémiotique de l’absence

à la manière de Perec face à la disparition des siens : quand il ne reste

plus rien, tout se joue dans les détails.

Claire Rodier (Gisti) – Les bracelets des exilés

L’objet choisi est le bracelet en plastique qui a été mis aux poignets des

exilés évacués de la jungle de Calais en octobre 2016, destiné à

différencier les régions de France vers lesquelles ils allaient être

transférés pour être placés dans des centres d’accueil et d’orientation.

Aux quatre couleurs correspondant aux quatre régions de destination, s’en

ajoutait une (jaune) pour identifier les mineurs .A la même époque, les

gestionnaires du camp de la Linière (Grande Synthe) ont décidé de munir les

occupants d’un bracelet bleu, désormais nécessaire pour accéder au camp,

pour des raisons de sécurité. Dans les deux cas, il s’agit d’une mesure

destinée à « aider » ou à « protéger » les exilés. Je m’interrogerai sur

les ressorts de l’utilisation, pour la « gestion » des personnes migrantes,

du bracelet de plastique, qui évoque plus le marquage d’identification en

vue de contrôle, que la clef, le code ou le badge, qui sont généralement

les attributs destinés à identifier les occupants d’un lieu ou d’un espace.

Eugenia Vilela (U. de Porto) – Le gilet de sauvetage. Un objet paradoxal de

l’exil

Les déplacements - mouvements violents de dépossession d’une vie -

inscrivent dans les corps des réfugiés une cartographie sensible

d’expériences qui se constitue à travers d’objets qui, dans une

métamorphose singulière, passent à appartenir à une mémoire intense de

l’exil. Vital pour la dangereuse traversée de la méditerranée, dans le long

périple vers l’Europe, le gilet de sauvetage se constitue en tant qu’objet

paradoxal. Il perturbe une typologie possible des objets de l’exil. Dans un

régime violent de déplacement, entre la disparition et la présence des

corps, il se transforme en trace tangible de l’exil : il peut être la seule

empreinte matérielle d’un déplacement spectral, ou le reste d’un geste qui

subsiste dans le silence déchaîné entre un corps et un objet.

Marie-Caroline Saglio Yatzimirsky (Inalco): Papiers perdus, sacs troués :

objets-symptômes des demandeurs d’asile

Cette communication présente moins un objet qu’une expérience d’objet,

moins un objet dans sa matérialité qu’un objet en creux. Cet objet est

omniprésent dans le parcours, le discours et les représentations des

demandeurs d’asile reçus en consultation dans la consultation de

psychotrauma de l’hôpital Avicenne: il s’agit des papiers administratifs

(récépissé, carte de séjour, passeport, etc.), dont l’obtention doit leur

permettre, disent-ils, de sortir de la quête angoissante de l’asile et de

leur donner la légitimité de demeurer. Ces papiers et le dossier

administratif fait d’attestations et de certificats ne cessent pourtant

d’être perdus, oubliés, cherchés, trop, « symptomatiquement » peut-être.

Présentés comme la clé de leur délivrance, les papiers sont paradoxalement

transportés dans des sacs troués. Au-delà de la précarité et de l’errance,

au-delà du trauma et de ses symptômes, n’y a-t-il pas autre chose dans ces

pertes et oublis ? Acte manqué ? Révolte du sujet refusant de voir leur

identité réduite à un papier et rappelant que la violence de l’exil ne se

limite pas à une histoire de formulaire ?

Olivier Douville (U. de Nanterre) – De l’objet rituel à l’objet exilique

trouvé-créé

Je parlerai ici des objets qu’inventent ou présentent certains patients en

exil qui ne font pas que les inscrire dans une identité culturelle dite

d’”origine” mais sont des bricolages qui signent un parcours entre

l’ailleurs et ici. Ces objets sont au croisement de plusieurs dynamiques de

ruptures et de lien. Ils surgissent comme la signature de nouvelles

subjectivations de la personne mais de l’Autre aussi. Je ferai le parallèle

avec les rapports aux objets dans les processus de deuil tel que j’ai pu

les observer en Afrique chez des adolescents en reconstruction après une

dé-socialisation violente.

Elise Billiard & Virginia Monteforte (RIMA, Malte) : Disques de musique

classique et haut-parleurs : Le refus du statut de migrant par un libanais

installé à Malte.

Nous voudrions ici concentrer notre regard sur A. qui a la particularité de

ne pas se considérer comme un migrant comme les autres, même s’il a quitté

le Liban pendant les années ‘80 et déménagé plusieurs fois. A. décrit ses

objets comme « trop occidentaux », qu’ils soient ceux qu’il a pu amener

avec lui ou ceux qu’il a dûlaisser derrière lui. Ces objets sont comme des

reproches pour A., car ils sont la manifestation « de son

statut privilégié » et du contexte sécurisé dans lequel il vit ; un

privilège qui le gêne et qui en même temps lui permet de se distancier des

autres migrants.

Les mots de A. nous permettent tout d’abord de

réfléchir à une autre articulation des histoires d’exil. Une

articulation dans laquelle l’identification ou le rejet de la catégorie

“migrant” ou “exilé” par le sujet est effectuée par le sujet lui-même et

non pas par la société qui l’entoure. Ainsi A. juge ses déménagements comme

anodins, de même il considère ses objets comme “communs” à tout le monde et

par conséquent incapables de porter son identité d’exilé

Esther Heboyan (Univ. d’Artois) : Le kandjar et le fez dans* America

America (*1963) d’Elia Kazan

Cette histoire d’exil, qui commence dans un village d’Anatolie centrale à

l’époque ottomane et s’achève à New York, est une histoire d’objets volés

et d’objets auxquels on renonce. Au départ, le jeune Stavros, assoiffé de

liberté et rêvant d’Amérique, reçoit les objets d’exception que sa famille

juge nécessaires à sa traversée des espaces inconnus jusqu’à

Constantinople. En chemin, Stavros est dépossédé de chaque objet

monnayable. Il ne lui reste que sa détermination, son honneur et surtout le

kandjar que sa grand-mère paternelle lui avait remis, en souvenir du

grand-père et en prévision des périls du voyage. Lors du second exil à bord

du paquebot en partance pour le Nouveau Monde, les espaces de passage,

d’abord l’océan atlantique à l’approche de Long Island et ensuite Ellis

Island, correspondent à la dépossession de deux objets symbolisant le

passé : le fez et le sac en toile. Elia Kazan fait disparaître tous les

objets matériels de l’exil. Le recommencement ailleurs ne semble possible

qu’au prix d’un désencombrement ou d’un allègement. Le hammal de

Constantinople embrasse le sol américain en toute candeur. La mémoire de

l’exil se reporte sur des objets immatériels. Les images-souvenirs tels le

visage de la fiancée grecque ou la famille restée au village. Ou encore la

musique grecque qui fait concurrence à la fanfare américaine et qui est la

voix intérieure du protagoniste, comme une langue première qu’il ne parle

plus mais qui ravive son espoir d’une vie meilleure.

Kadhim Jihad Hassan (Inalco) – De la rivière Buwayb au caroubier de

Birwa : Exil e(s)t poésie

À partir d’Ovide, Dante, Perse et de quelques poètes arabes classiques et

modernes, dont notamment l’Irakien Badr Chakir Es-Sayyâb et le Palestinien

Mahmoud Darwich, et en sollicitant la pensée, entre autres, d’Adorno, de

Jankélévitch et d’Edward Saïd, l’auteur de cette contribution compte

réfléchir sur l’exil en poésie, dans toutes les acceptions de

l’expression : traversée de l’exil par des poètes, mais aussi la poésie

elle-même comme parcours exilique. Une attention particulière sera prêtée à

quelques objets, dans le sens élargi de ce terme, englobant quelques

repères naturels et urbains par exemple.

Bio-bibliographies des intervenants

Michel AGIER est anthropologue, directeur de recherche de classe

exceptionnelle à l’Institut de Recherche pour le Développement et directeur

d’études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Ses recherches

portent sur les relations entre la mondialisation humaine, les conditions

et lieux de l’exil, et la formation de nouveaux contextes urbains. Parmi

ses nombreuses publications : *Le couloir des exilés. Être étranger dans

un monde commun,* éditions du Croquant 2011 ; *La condition cosmopolite.

L’anthropologie à l’épreuve du piège identitaire*, Paris, La Découverte,

2013 ; Un monde de camps (avec Clara Lecadet) La Découverte 2014, et

dernièrement Définir les réfugiés (avec Anne-Virginie Madeira) PUF 2017.

Michel Agier dirige le programme ANR Babels.

Karen AKOKA est sociologue, maitresse de conférence en science politique à

l’Université Paris Nanterre et chercheuse à l’Institut des Sciences

sociales du Politique (ISP). Ses recherches portent à la fois sur les

circulations migratoires et les circulations entre les catégories de la

migration. Son attention pour l’approche comparée dans le temps comme dans

l’espace l’a plus particulièrement amenée à travailler sur les

transformations historiques de la figure du réfugié et les modalités de

dissociation entre réfugiés et migrants dans différents espaces nationaux.

Elle a notamment publié « Pour une histoire sociale de l’asile politique en

France », in *Pouvoirs *n°144, 2013, « Régime de confinement et gestion des

migrations sur l’île de Chypre » in L’espace politique n°25, 2015 et « La

demande d’asile en Israël » in Cambrezy L, et al. (dir.) L’asile au Sud,

La Dispute, 2008. Elle a également co-dirigé : *Migrants d’ici et

d’ailleurs, du transnational au local*, Poitiers, Atlantique, 2009.

Corinne ALEXANDRE-GARNER est maître de conférences HDR hors classe à

l’Université Paris Ouest Nanterre, angliciste en Sciences sociales et

administration et au département d’études anglo-américaines. Elle est

directrice du Centre de Recherches Espaces/Ecritures (CREE au sein du CREA,

EA 370) et responsable de la Bibliothèque de Recherches Lawrence Durrell.

Membre du CA de la Bibliothèque de Documentation et d’Information

Contemporaine depuis 2011, elle siège comme membre extérieur du collège de

l’Ecole doctorale de l’Inalco. Elle dirige deux collections aux Presses

universitaires de Paris Ouest, dont la collection transdisciplinaire de

sciences humaines « Chemins croisés » autour des thématiques de

l’étranger, des frontières, des migrations et des exils. Elle a récemment

publié une biographie littéraire de Lawrence Durrell aux éditions La

Quinzaine Littéraire/ Louis Vuitton, *Lawrence Durrell. Dans l’ombre du

soleil grec*, dans la collection Voyager avec…. Parmi ses nombreuses

publications, consacrées aux écritures de la migration : « Penser

ailleurs » dans Frontières, marges et confins, C. Alexandre-Garner (ed.),

(13-27), Presses universitaires de Paris Ouest, 2008; « When Elsewhere is

Home : Mapping literature as Home in Lawrence Durrell’s « Cities, Plains

and People »* (*avec I. Keller-Privat), *Etudes britanniques

contemporaines,* n°37, déc. 2009); « Etranges mots étrangers et langue

hantée » dans L’étranger dans la langue, E. Eells, C. Berthin, J.-M.

Déprat eds) Presses universitaires de Paris Ouest, 2013; « Weaving

otherness in Shauna Singh Baldwin’s «Rawalpindi 1919 » and «Toronto 1962 »

« The Text as Transitional Space » dans *India in Canada, Canada in

India, *A. Navarro Tejero and T. Gupta eds) Cambridge Scholars’ Publishing,

2013; « L’objet migratoire dans La Grande maison de Nicole Kraus »

dans *Multicultures

et écrits migratoires*, E. Sabiston (ed.), Toronto, University of York

Presses, 2014; « Le récit comme lieu de l’hospitalité » dans

Migrations/Translations, M. Ahmed, C. Alexandre-Garner & al., (eds)

Presses universitaires de Paris Ouest, 2015.

Elise BILLIARD est docteure en ethnologie de l’université de Provence. Elle

enseigne depuis plusieurs années l’anthropologie dans divers départements

de l’université de Malte. Ses recherches se sont en partie orientées vers

la culture matérielle qu’elle enseigne depuis 2009 et le nationalisme

maltais ; mais ce n’est qu’en 2015 avec le projet RIMA, et en association

avec Virginia Monteforte, qu’elle fait de la condition de l’exilé son objet

de recherche anthropologique et artistique. Depuis 2016, elle est

coordinatrice pour la Fondation Valletta 2018 (Ecoc) d’un programme

d’événements culturels autour du thème de l’exil et du conflit. Elle a

publié plusieurs livres et articles parmi lesquels: “Tkecnir” en 2011, avec

Glen Calleja ; “Transit” en 2012, avec David Pisani ; et l’année dernière:

“Undertow, Poetics of Displacement” avec Virginia Monteforte.

Cornelius CROWLEY est professeur de civilisation britannique à

l’université Paris Nanterre, Département Etudes anglo-américaines, UFR LCE,

membre du CREA EA 370. Publications récentes : « Travis Bickle’s Terminal

Imitation of Christ in Taxi Driver », dans *Au nom du père. Les

réécritures contemporaines de la Passion*, Maxime Decout et Emilie Walezak

(eds), Paris, Classiques Garnier, 2017 ; « L’Angleterre au miroir de

« son » foot : le stade actuel de l’Europe », dans Gius Gargiulo et Bernd

Zielinski, Hors-jeu le » football, une identité européenne, Michel

Houdiard, 2016. A coordonné le volume 4 de la revue *Angles, French

Perspectives on the Anglophone World*, numéro intitulé « Unstable states,

mutable conditions », février 2017,

http://angles.saesfrance.org/index.php?id=205.

Olivier DOUVILLE est psychanalyste, maître de conférences à Paris Ouest la

Défense, membre du laboratoire CRPMS Université Paris Diderot-Paris7, de

l’Association Française des Anthropologues, directeur de publication

de *Psychologie

Clinique* et rédacteur en chef de Figures de la Psychanalyse. Il a

travaillé en Afrique de l’Ouest à la mise en place d’équipes mobiles et de

lieux d’accueil des enfants et adolescents errants et s’est impliqué dans

l’accompagnement et la re-socialisation d’enfants et d’adolescents dits

“soldats”. Il est notamment l’auteur *de Chronologie de la psychanalyse du

temps de Freud* (Dunod 2009) ; *Clinique psychanalytique de

l’exclusion* (collectif,

sous sa direction, Dunod, 2012) ; *Les Figures de l’Autre, pour une

anthropologie clinique (*Dunod 2014), Guerres et Traumas (collectif, sous

sa directionn Dunod 2016), *De l’adolescence errante, variations sur

les-non lieux de nos modernités* (nouvelle édition revue et augmentée

(Edition Les Alentours de l’Expérience, 2016).

Alexandra GALITZINE-LOUMPET est anthropologue, membre du bureau de

l’Association Française d’Anthropologie. MCF à l’Université de Yaoundé I

(Cameroun) de 1995 à 2008, elle travaille sur la culture matérielle en lien

avec la mémoire et le politique. De retour en France, elle a notamment

assuré la coordination l’ANR EsCA (Espaces de la culture chinoise en

Afrique 2011-2015). Depuis 2011, ses travaux portent également sur les

objets dans la migration et l’exil et l’expérience de l’exil.

Co-fondatrice du programme de recherche Non-lieux de l’exil, qu’elle

dirige depuis janvier 2016, du projet Displaced Objects et co-dirige

également (avec P. Stockinger) le programme *Migrobjets, **Représentation

et circulation des objets de la culture matérielle des exilés dans les

nouveaux médias et construction de la figure du migrant dans l’espace

public* (Inalco) Parmi ses publications : « Exil (Objets) », *Glossaire des

mobilités culturelles*, Z. Bernd et N. Dei Cas (eds.), Peter Lang eds.

2014, pp.188-202 ; « Habiter l’exil : le corps, la situation, la

place », *Décamper,

de Calais à Lampedusa*, S. Lequette et D. Le Vergos dir., Edition La

Découverte, pp. 116-129 . Elle est également chargée de cours à l’Inalco et

à l’Université de Paris-Descartes. Elle dirige (avec Ch. Makaremi, Ch.

Vollaire & E. Vilela) le séminaire EHESS Non-lieux de l’exil. Elle prépare

une HDR sur le thème « Exposer l’exil ».

Geetha GANAPATHY-DORE est maîtresse de conférences habilitée à diriger des

recherches à la Faculté de droit, sciences politiques et sociales,

Université de Paris 13, Sorbonne Paris Cité. Elle est l’auteur de T*he

Postcolonial Indian Novel in English* (2011). Elle a dirigé et codirigé

plusieurs ouvrages parmi lesquels *On the Move, The Journey of Refugees in

New Literatures in English* (2012), Images de la décolonisation

(2013) et *Projections

of Paradise: Ideal Elsewheres in Postcolonial Migrant Literature* (2011).

Ses recherches récentes tournent autour des relations entre l’Inde de l’UE,

les questions des droits humains, le développement durable et le cinéma

postcolonial. Elle a traduit quelques nouvelles et des poèmes du tamoul en

français. Auparavant responsable des comptes rendus de livres pour la

revue *Postcolonial

Text*, elle siège actuellement au comité éditorial d’Atlantis, la revue

de l’Association espagnole d’études anglo-américaines. Elle est l’actuelle

présidente de la Société d’activités et de recherches sur le monde indien.

Kadhim Jihad HASSAN, né au Sud de l’Irak, naturalisé français, Kadhim Jihad

Hassan est poète, traducteur, critique littéraire et professeur des

universités au département d’études arabes à l’INALCO à Paris. Il a publié,

en arabe et en français, des recueils de poèmes et d’essais critiques, dont

notamment : Chants de la folie de l’être et autres poèmes, traduit de

l’arabe par lui-même en collaboration avec Serge Sautreau (éd. Tarabuste,

2001), et *La Part de l’étranger – La traduction de la poésie dans la

culture arabe* (Sindbad/Actes Sud, 2007). Parmi ses traductions en arabe, *La

Divine Comédie *de Dante, les œuvres poétiques d’Arthur Rimbaud, celles de

Rainer Maria Rilke et des essais philosophiques de Gilles Deleuze et de

Jacques Derrida. Il vient d’obtenir le Prix international de traduction

Gherardo da Cremona.

Esther HEBOYAN est maître de conférences à l’Université d’Artois (UFR de

Langues étrangères, Pôle d’Arras) depuis 1996. Ses enseignements et ses

travaux portent sur le cinéma et la littérature nord-américains ainsi que

sur le contact des langues et cultures. Elle est membre du centre de

recherche Textes et Cultures, EA 4028. Elle a dirigé *Les Variations

Jarmusch* (Arras : APU, Juin 2017) et co-dirigé *La Poétique du genre en

Asie Orientale* (Arras : APU, 2012). Ses articles récents : « La poésie du

hors-champ musical dans Down by Law de Jim Jarmusch : L’exemple de *La

promenade du maquereau* de John Lurie. » in *Les Variations Jarmusch *;

« Passages, figurations et dé-figurations dans Stranger Than Paradise de

Jim Jarmusch » in Migrations/Translations. Corinne-Alexander Garner et

al. (Nanterre : Presses Universitaires Paris Ouest, 2015). Elle est

également auteure et traductrice. Traduction de l’anglais : Moris

Farhi, *Cantates

des deux continents* (Songs from Two Continents, Londres : Saqi, 2011).

Saint-Pourçain : Bleu autour, 2013. Traduction du turc : Nedim Gürsel, *De

ville en ville. Ombres et traces* (Izler ve gölgeler, Istanbul : Dogan

Kitap, 2005) Paris : Seuil, 2007).Fiction et poésie : « Le nchkhark de ma

mère », displacedobjects.com http://displacedobjects.com, 2016.

« Au-delà du pont de Galata » in Une enfance turque. Saint-Pourçain :

Bleu autour, 2015. Beyond the Galata Bridge, Create Space, Amazon,

  1. *Comme

un dimanche d’août à Burgaz*, Paris : Empreinte temps présent, 2011. *Les

Rhododendrons*, Paris : Empreinte temps présent, 2009. *Les Passagers

d’Istanbul*, Marseille : Parenthèses, 2006.

Isabelle KELLER-PRIVAT est Maître de conférences – HDR à l’université de

Toulouse II – Jean Jaurès, membre du CAS et membre associé du CREA. Elle

enseigne la littérature britannique, la poésie et la traduction. Elle a

publié plusieurs articles sur Lawrence Durrell, et s’intéresse également à

l’œuvre de V. S. Naipaul, de Jon McGregor, de Paul Farley et de Michael

Symmons Roberts. Elle a publié en 2015 aux Presses universitaires de Paris

Ouest le premier essai consacré à la poésie de Lawrence Durrell : *Between

the Lines. L’écriture du déchirement dans la poésie de Lawrence Durrell*.

Anouche KUNTH est historienne, docteur en Histoire et Civilisations de

l’EHESS, chargée de recherche au CNRS (Migrinter). Elle a consacré sa thèse

à l’exil en France d’Arméniens issus du monde russe, abordant ainsi

l’histoire de la Grande Diaspora par l’étude d’un groupe méconnu de

réfugiés arméniens, minoritaire tant par le nombre que par ses

caractéristiques sociales, son vécu migratoire, ses liens avec l’émigration

anti-bolchevique. Ses travaux actuels sur la dispersion des Arméniens

ottomans abordent l’événement génocidaire depuis ses retombées humaines les

plus irréductibles au retour à la paix. Elle est l’auteur de : *Exils

arméniens. Du Caucase à Paris (1920-1945)*, Paris, Belin,

Coll. Contemporaines, 2016 ; *Arméniens en France, du chaos à la

reconnaissance*, Toulouse, L’Attribut, 2010, co-écrit avec Claire

Mouradian. Elle coordonne, avec l’anthropologue Chowra Makaremi, un

séminaire à l’EHESS intitulé : « Violences de masse : enquêter par

l’intime. Sources, méthodes, épistémologie ».

Virginia MONTEFORTE est anthropologue et photographe. Titulaire d’un

doctorat en Anthropologie sociale et Ethnologie de l’École des Hautes

Études en Sciences Sociales (iiAC-LAIOS) en 2015 et d’un master en

Ethno-Anthropologie de La Sapienza (Rome) en 2005, elle a travaillé tout

d’abord dans le champ de la publication et de la traduction littéraire et

ensuite comme co-directrice de projets anthropologiques-artistiques dans

l’île de Malte, son terrain d’étude principal depuis 2004, avec des

recherches d’anthropologie politique, littéraire et sur la mémoire sociale.

Parmi ces projets, il y a Din mhix tazza (Ceci n’est pas une tasse) sur

les objets de mémoire d’un groupe de femmes dans la ville de Cospicua et

Rima, toujours en cours et en association avec Elise Billiard, qui aborde

la migration sous différents angles (objets, discours et rhétoriques autour

du sujet, convergences et sentiments communs à partir d’histoires

diverses). Ces deux projets reposent sur une riche et active collaboration

avec les informateurs et les artistes. Parmi les publications de Virginia

Monteforte on trouve: « The facing island » préface d’une section dédiée à

la littérature maltaise contemporaine dans New Yorkers, a jazz serenade,

intitulé ‘Storie, All write’, n.62-63 (2008) ; « Dal piccolo », *Kieku

l-ikel jitkellem/If food could speak, The right to the food, *Inizjamed,

Fair trade Worldfest (2009) ; « Come un’isola ricorda. Riflessioni dal

fieldwork», Journal of Maltese History, Volume 1, n.2; *Din mhix

tazza* (2013)

et Undertow. Poetics of displacement (2016) dont elle est co-autrice.

Claire RODIER est juriste, cofondatrice du réseau euro-africain

Migreurop, et travaille au Gisti (Groupe d’information et de soutien des

immigré.e.s). Ses recherches portent plus particulièrement sur les

politiques européennes d’immigration et d’asile. Elle a participé à de

nombreuses publications sur ces thèmes, codirigé l’ouvrage collectif

*Immigration :

fantasmes et réalités* (La Découverte, 2008) et collaboré à *l’Atlas des

migrants en Europe* (Armand Colin, 2012). Derniers ouvrages parus : *Xénophobie

business* (La Découverte, 2012) ; *Migrants et réfugiés. Réponse aux

indécis, aux inquiets et aux réticents* (La Découverte, 2016).

Caroline ROLLAND-DIAMOND est professeure d’histoire et civilisation

américaines à l’Université Paris Nanterre. Spécialiste de l’histoire des

mouvements sociaux aux Etats-Unis au XXe et XXIe siècles, elle est

notamment l’auteure de *Black America. Une histoire des luttes pour

l’égalité et la justice (XIXe-XXIe siècle)* (La Découverte, 2016) et

de *Chicago

le moment 68. Territoires de la contestation étudiante et répression

politique *(Syllepse, 2011). Elle est la directrice du Centre de Recherches

Anglophones (EA 370) à l’Université Paris Nanterre.

Marie-Caroline SAGLIO YATZIMIRSKY est professeur en anthropologie de l’Inde

à l’INALCO, chercheur au Centre d’études en sciences sociales sur les

mondes africains, américains et asiatiques (UMR Paris Diderot, INALCO,

IRD) et membre de l’Institut Universitaire de France. Elle est également

psychologue clinicienne dans la consultation de psycho traumatologie à

l’hôpital Avicenne auprès de demandeurs d’asile. Chercheur invité à

l’Université de São Paulo (2004-2007), elle a dirigé un programme ANR

sur l’exclusion sociale en Inde et au Brésil. Elle a notamment publié

*Dharavi:

from mega slum to urban paradigm* (Routledge, 2013) et Mega city slums (avec

F. landy Imperial College Press, 2014). Membre du programme Non-lieux de

l’exil, elle poursuit ses recherches sur les demandeurs d’asile à la

croisée de l’anthropologie, de la clinique et de la psychanalyse. Ses

travaux récents portent sur les réfugiés, le trauma et la culture (revues *Le

Débat, Anthropology and Medecine, Adolescence, Migrations Société,* etc).

Elle est membre du programme Non-lieux de l’exil.

Eugenia VILELA est professeur au Département de philosophie de la Faculté

de lettres de l’Université de Porto (Portugal), docteur en philosophie de

l’Université de Porto, et directrice du groupe de recherche Esthétique,

Politique et Art de l’Institut de Philosophie. Auteur de conférences et

textes dans le domaine de la Philosophie et des Arts, elle a publié, parmi

d’autres textes dans des œuvres collectives, les livres “Du corps

équivoque” (1998) et “Silences Tangibles. Corps, résistance et témoignage

dans les espaces contemporains d’abandon” (2010). Son travail se développe

dans l’espace d’intersection entre l’esthétique, la philosophie politique

contemporaine et l’art. Elle est membre des programmes Non-lieux de l’exil

et Migrobjets et coordonne (avec A. Galitzine-Loumpet, Ch. Makaremi, Ch.

Vollaire), le séminaire EHESS Non-lieux de l’exil.

Albin WAGENER est enseignant-chercheur en sciences du langage, directeur

adjoint du laboratoire CoDiRe (Construction discursive des représentations

linguistiques et culturelles – EA 4643) à l’Université de Nantes.

Spécialiste de l’approche critique des concepts de culture et d’identité,

et notamment de leur mise en discours dans les corpus numériques ou

politiques et institutionnels, il a notamment publié les ouvrages “Le débat

sur l’identité nationale” (L’Harmattan, 2010) et “L’échec culturel” (Peter

Lang, 2015) et prépare pour 2017 une habilitation à diriger des recherches

autour d’une théorie systémique du discours appliqués aux problématiques

identitaires et interculturelles. Il participe aux projets de recherche

Antimoine (ANR 13 CORD 002) et Migrobjets (INALCO), tout en étant membre

actif des réseaux de recherche internationaux R2DIP (Réseau de recherche

des discours institutionnels et politiques) et Alternative Academia et de

plusieurs comités de lecture, comme pour les revues *International Journal

of Intercultural Relations *ou *International Journal of Bias, Identity and

Diversities in Education*. Ancien doyen de la Faculté des Humanités de

l’UCO à Angers, il est notamment professeur invité à la KUL d’Anvers

(Belgique), l’Université de Luxembourg (Luxembourg) ou encore l’Université

de Jyväskylä (Finlande). Ses activités peuvent être consultées sur sa page

personnelle : http://albinwagener.wixsite.com/awagener